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« Si vous êtes malheureux, c’est parce que nos politiciens sont mauvais ! »

La situation est simple : les Français sont moins heureux que les citoyens de pays comparables, mais paient plus d’impôts. Dit autrement, les Français paient plus pour avoir moins.

Derrière ce titre un brin provocateur, l’expert de la science du bonheur et de ses applications aux entreprises, à l’économie et aux politiques publiques, Renaud Gaucher décortique comment le système d’imposition en France n’est pas utilisé à bon escient par nos politiciens. Il explique dans cette tribune comment une méthode issue des sciences sociales peut permettre d’optimiser les dépenses publiques au service du bonheur des citoyens avec un impératif : se concentrer d’abord sur la réduction de la souffrance des moins bien lotis.

La définition du bonheur

Ce titre peut sembler provocateur et exagéré, mais il est (en grande partie) vrai. Je vais vous expliquer pourquoi et ensuite je vous montrerai ce qu’il est possible de faire à la place de ce qui est fait actuellement.

D’abord, définissons ce qu’est le bonheur. En tant que chercheur, la définition que j’utilise le plus souvent est aimer la vie que l’on mène (Veenhoven, 1984[1]). Et plus une personne aime la vie qu’elle mène, et plus elle est heureuse.

Cette définition a plusieurs avantages. Le premier est que la plupart d’entre nous avons envie d’aimer la vie que nous menons et, si nous avons des enfants, nous avons envie qu’ils aiment la vie qu’ils mènent. Le deuxième avantage est que cette définition respecte la liberté de chacun en n’imposant pas une image de ce que doit être une vie heureuse.

Dit autrement, deux personnes peuvent aimer autant la vie qu’elles mènent, mais pour des raisons différentes.

Ce point est essentiel, car il existe des définitions du bonheur moralisantes, où une personne décide pour les autres de ce qui doit rendre heureux. Le troisième avantage est qu’aimer la vie que l’on mène est une définition simple que chacun peut facilement s’approprier pour avoir plus d’influence sur sa propre vie.

Cette appropriation peut se faire au moyen d’une question : de quoi pensez-vous avoir besoin pour aimer davantage/ détester moins la vie que vous menez ?

Crédit : Danie Franco

La France, un pays riche mais peu heureux

Maintenant que nous avons défini le terme de bonheur, comparons les résultats des élus français avec ceux obtenus par les élus dans des pays socio-économiquement proches comme les autres pays d’Europe de l’Ouest.

La situation est simple : les Français sont moins heureux que les citoyens de pays comparables, mais paient plus d’impôts. Dit autrement, les Français paient plus pour avoir moins.

Le fait que la France soit un des pays au monde où le niveau d’imposition est le plus élevé, si ce n’est le plus élevé, est bien connu. Le haut niveau d’imposition d’un pays n’est pas en soi un problème si l’argent est mieux utilisé par l’État que par les contribuables. Ce qui est moins connu, c’est que les Français sont généralement moins heureux que les citoyens de pays socio-économiquement comparables.

En France avant le covid, sur une échelle de 0 à 10, le degré moyen de bonheur était environ de 6,5 points[2]. Voici quelques pays qui font mieux que la France : la Slovénie (7), le Royaume-Uni (7,5), la Belgique (7), l’Allemagne (7), les Pays-Bas (quasiment 8), la Suisse (8) et l’Espagne (7).

La France se situait à peine plus haut que la Hongrie, l’Estonie, la Biélorussie ou la Lettonie. Quand on regarde le niveau d’inégalité dans le bonheur, là encore la France fait moins bien que la Slovénie, le Royaume-Uni, la Belgique, l’Allemagne, la Suisse et l’Espagne.

Pour lier impôts et bonheur comme je le fais, il faut qu’il y ait un lien de causalité des impôts vers le bonheur ou, plus précisément, vers les conditions du bonheur. Le bonheur a deux grands types de déterminants sur lesquels nous avons, personnellement ou collectivement, une influence : nos choix personnels et la société dans laquelle on vit.

Les livres sur le bonheur tendent à valoriser le premier type de déterminant, nos choix personnels, car au niveau individuel, c’est là où nous avons le plus de pouvoir, mais le déterminant le plus important pour le bonheur de chacun d’entre nous est le déterminant collectif.

Preuve en est que le simple fait de naître dans tel ou tel pays fait que nous partons dans la vie avec une belle dotation en bonheur, ou pas. Il y a en effet des pays où le niveau de bonheur, sur une échelle de 0 à 10 est de 4 et d’autres où il est de 8.

Il est donc clair maintenant que les politiciens français sont mauvais. Avec proportionnellement plus d’argent que les autres, ils prennent des décisions qui sont plus mauvaises que les politiciens de pays comparables.

Mais ce n’est pas le pire. Le pire, c’est que les politiciens de ces autres pays sont eux-mêmes mauvais, ce qui fait que les politiciens français ne sont pas simplement mauvais, ils sont très mauvais.

En effet, la manière de raisonner d’un politicien, quel que soit son pays, est de proposer un programme politique ou des idées politiques sans s’appuyer sur une méthodologie scientifique en sciences sociales.

Jean Castex, Premier ministre, lors de la déclaration de politique générale le 15 juillet 2020 à l’Assemblée nationale. – Crédit : Florian DAVID

Une méthode issue des sciences sociales

Même si je vais donner quelques éléments programmatiques à la fin de ce papier, parce que je comprends bien que c’est ce qui pourrait intéresser certains lecteurs, la bonne façon de raisonner n’est pas de donner un programme politique ou d’appliquer des idées politiques, mais d’appliquer une méthode issue de la recherche en sciences sociales.

Cette méthode est la suivante (Ouweneel et Veenhoven, 2018[3] ; Gaucher, 2021[4]) :

  1. Mesurer le degré de bonheur des habitants d’un pays de manière régulière, par exemple une fois tous les ans
  2. Comprendre pour chaque degré de bonheur exprimé les liens avec les politiques publiques existantes ou leur absence
  3. Adapter les politiques publiques pour qu’elles influencent positivement le degré de bonheur des personnes les moins heureuses/les plus malheureuses
  4. Mesurer l’influence de ces politiques publiques sur l’évolution du degré de bonheur
  5. Recommencer l’ensemble du processus afin qu’il constitue une boucle continue d’amélioration

Dans cette méthode, plus une personne est malheureuse/ moins elle est heureuse, plus sa réponse est prise en compte pour faire évoluer les politiques publiques. La méthode s’inscrit donc dans une approche utilitariste négative, qui privilégie ceux qui souffrent d’abord.

Je considère que ce choix est préférable et ce pour deux raisons. La première est qu’il y a un appel moral à réduire la souffrance alors qu’il n’y en a pas pour augmenter le degré de bonheur des personnes déjà heureuses. La seconde est que d’un point de vue psychologique, ce qui fait mal, que ce soit en termes d’émotion, d’événement, de relation, etc., est plus fort que ce qui fait du bien.

Avec la méthode présentée ci-dessus, il n’y a pas de programme politique en soi, il y a une méthode issue des sciences sociales. Cela ne veut pas dire que certains éléments programmatiques ne sont pas plus favorables ou plus défavorables que d’autres pour influencer positivement le bonheur des citoyens.

Cela veut dire que penser programme sans utiliser cette méthode revient à encourager les décisions au doigt mouillé et les lubies personnelles de politiciens (et des électeurs qui les suivent), quel que soit leur camp.

En voyant ce processus, nous pourrions nous dire qu’il ne donne pas de place à la longue durée puisque les décisions sont dépendantes des données annuelles. En fait, il y a des analyses qui reviendront quasiment chaque année et qui forment la base pour les décisions de longue durée.

Il existe aussi une recherche scientifique sur les conditions du bonheur et les politiques publiques et cette recherche peut servir de première base pour constituer un programme politique, même s’il y a des désaccords entre chercheurs.

Il y a d’autres analyses qui seront des adaptations aux changements culturels de la population et qui aboutiront à des décisions plus transitoires.

Crédit : Harrison Moore

Optimiser les dépenses publiques

Maintenant, si on ne veut pas seulement construire des politiques publiques qui favorisent les conditions du bonheur et que l’on veut aussi optimiser la relation entre dépenses publiques et bonheur, il convient d’ajouter une étape supplémentaire à la boucle d’amélioration proposée : celle de l’optimisation de la relation entre dépenses publiques et bonheur des citoyens.

L’idée centrale de l’optimisation dans une perspective utilitariste négative est de chercher à obtenir l’influence positive la plus forte sur le degré de bonheur des personnes les plus malheureuses/ les moins heureuses avec le minimum de ressources financières de l’État.

Dans une perspective de transition écologique, le minimum de ressources financières pourrait être accompagné ou remplacé par le minimum de ressources naturelles consommées (Gaucher, 2021[5]).

Je ne présenterai pas ici l’étape de l’optimisation de la relation entre dépenses publiques et conditions du bonheur de manière détaillée, je souhaite juste présenter une petite matrice toute simple, évidente même, qui permet de mieux penser la relation entre dépenses publiques et bonheur dans une perspective d’optimisation.

Cette matrice s’appelle la matrice coût-bonheur des politiques publiques et je la présente sous la forme qui s’intéresse aux personnes les moins heureuses/ les plus malheureuses, c’est-à-dire dans sa forme utilitariste négative.

Matrice coût-bonheur des dépenses publiques dans sa version utilitariste négative

 Influence positive faible sur le degré de bonheur des personnes malheureusesInfluence positive forte sur le degré de bonheur des personnes malheureuses
Faibles dépensesSituation neutreCe que nous voulons trouver
Fortes dépensesCe qu’il pourrait être utile d’éviterSituation neutre

Comme tout ce que je raconte peut sembler très théorique, même si c’est la bonne façon de raisonner, je vais quand même donner quelques lignes d’un programme politique qui devrait favoriser le degré de bonheur dans la société, en particulier celui des personnes les plus malheureuses/ les moins heureuses[6].

Sachez cependant que chacun de nous a des lubies personnelles en matière de politique publique et que je n’y échappe pas, d’où l’intérêt de la méthode présentée au-dessus.

Crédit : Steve Le

Écologie

Un des problèmes majeurs de la transition écologique est que notre degré de bonheur dépend fortement de notre degré de consommation de ressources naturelles. En effet, les pays qui consomment le plus de ressources naturelles, les pays riches, tendent à avoir une population plus heureuse (et qui vit plus longtemps). Il existe cependant des exceptions à ce modèle, des personnes très heureuses, mais qui consomment moins de ressources naturelles.

Il faut apprendre de ces personnes au niveau scientifique, diffuser ces connaissances au sein de la société et ce sans faire de leçon de morale.

Par ailleurs, prendre en considération le bonheur dans la transition écologique peut être un moyen de la faciliter. C’est ce que propose notamment l’indicateur de vie heureuse, longue et soutenable, qui est un indicateur qui peut être placé au cœur des politiques publiques et remplacer un indicateur comme le PIB[7].

Lire aussi : « Remplaçons le PIB par l’indicateur de vie heureuse, longue et soutenable »

École

L’école fait perdre aux élèves une partie de leur temps avec des leçons inutiles, alors que des sujets centraux pour la vie future des élèves sont totalement ignorés. Franchement, en quoi est-ce important d’étudier l’Empire byzantin alors que pas une minute n’est passée sur l’étude de la science du bonheur ?

L’étude de la science du bonheur devrait devenir un cours avec toutes les ramifications nécessaires (histoire de la notion de bonheur, amitié, amour, développement personnel, usage du temps, bien-être et souffrance au travail, gestion financière personnelle, prise de décision, biais cognitifs, etc.).

Tous ceux qui n’auront pas eu la chance d’avoir eu ces cours quand ils étaient jeunes pourront y avoir accès à travers des vidéos et textes gratuits mis en ligne sur des sites gouvernementaux.

Lire aussi : OSE : une école pour prendre soin de soi, de ses relations, et de la Nature

Économie et travail

L’augmentation de la productivité d’une économie peut être utilisée pour accroître la production de richesses matérielle ou accroître le temps libre. Plus la richesse est concentrée dans quelques mains, plus il y a une incitation à ce que cet arbitrage se fasse en faveur de l’accroissement de la richesse produite, car ceux qui ont moins se retrouvent dans une situation où ils ont besoin de plus et où l’image d’avoir plus est favorisée par l’existence même de ceux qui possède beaucoup.  

Cette situation est néfaste en termes de bonheur et d’écologie. En termes de bonheur, le temps libre est généralement plus heureux que le temps de travail et il pourrait être plus heureux encore si les personnes savaient mieux l’utiliser.

Les inégalités volent donc du bonheur à ceux qui ont le moins. En termes d’écologie, les inégalités poussent à produire davantage de richesse, ce qui a un impact négatif plus grand sur l’environnement.

En France, nous sommes arrivés à un niveau de richesse qui, s’il était mieux réparti, pourrait permettre d’utiliser les gains de productivité pour réduire le temps de travail. L’importance de cette orientation est renforcée par le fait que le monde du travail est divisé entre des travailleurs pressurés, en surtravail, et des chômeurs qui sont généralement moins heureux alors qu’ils ont du temps libre et ce parce que le chômage est un puissant destructeur de bonheur qui dans certain cas peut être supérieur à un deuil ou à un divorce.

Pour l’ensemble des raisons évoquées, un passage à la semaine de travail de 4 jours est opportun. Il doit cependant être préparé fiscalement en répartissant mieux les richesses et techniquement, car il y a des métiers avec une forte technicité comme les métiers médicaux et paramédicaux où il y a déjà des manques de personnel.

Lire aussi : Travailler quatre jours par semaine réduirait drastiquement notre empreinte carbone

Logement

Les sans-abris font généralement partie des personnes les plus malheureuses/ les moins heureuses et c’est essentiellement dû à l’aspect destructeur du fait de se retrouver sans logement. La mise à disposition rapide de logements durables est donc une priorité. Les logements vides depuis plusieurs mois devraient pouvoir être réquisitionnés ou alors taxés suffisamment pour que leurs propriétaires les mettent en vente.

Santé

L’accès aux psys (psychologues-psychothérapeutes, psychiatres) devrait être facilité à la fois financièrement et culturellement. Il y a une dimension collective dans le cœur même de ce qui semble être la dimension individuelle des déterminants du bonheur. Cette dimension collective est le fait qu’il est possible de donner un cadre qui facilite le fait de travailler sur soi-même et c’est ce que permet le fait de favoriser l’accès aux psys.

Police et justice

La justice actuelle est centrée sur la condamnation du coupable et non sur les besoins de la victime. Il existe une forme de justice qui est centrée sur la réparation du mal fait aux victimes, la justice réparatrice. Cette forme de justice n’est pas toujours possible, le comportement de certains coupables ne le permettant pas, mais elle pourrait cependant être développée chaque fois que cela est possible.

Imposition

Le modèle général de relation entre revenu et bonheur est que l’augmentation du revenu augmente le degré de bonheur jusqu’à un certain niveau, puis n’a plus d’influence ou quasiment plus.

Dit autrement, accroître le revenu d’une personne pauvre a normalement un effet positif sur son degré de bonheur, alors que réduire le revenu d’une personne riche n’a généralement pas d’effet négatif sur le degré de bonheur de la personne riche.

Il en découle que dans une perspective centrée sur le bonheur, les impôts peuvent être fortement et réellement progressifs. C’est aussi en accord avec la perspective écologique, puisque plus on est riche, plus on tend à consommer et plus on participe à la destruction des écosystèmes dans lesquels vit l’humanité.

Politique internationale

Je ne m’intéresse pas à la science du bonheur pour être moi-même plus heureux ou pour créer des conditions qui permettent à des personnes heureuses d’être plus heureuses. Je m’y intéresse parce que je pense que c’est le seul moyen que nous avons de rendre le monde meilleur ou moins mauvais selon la perspective que l’on a.

Il existe de terribles inégalités dans le monde et je pense que centrer les politiques publiques sur la question du bonheur peut aider à les réduire considérablement parce que centrer les politiques publiques sur le bonheur, c’est centrer les politiques publiques sur quelque chose que les personnes veulent vraiment au fond d’elles et que cette façon de penser les politiques publiques permettra de sortir de nombreux problèmes dont souffre notre monde.

Même si un État a des intérêts, son intérêt majeur est que sa population et lui-même puissent vivre dans un monde plus harmonieux et construire des relations internationales basées sur le fait d’accroître le degré de bonheur des personnes les plus malheureuses/ les moins heureuses est le moyen de construire ce monde plus harmonieux.

Renaud Gaucher

Auteur de plusieurs articles scientifiques en accès libre, dont « How to optimize the relationship between public spending and happiness[8] » (International Journal of Community Well-Being) et « The indicator of a happy, long and sustainable life[9] » (Social Indicators Research), Renaud termine une thèse par article intitulée « Innovation in measuring well-being » au centre de recherche en économie du bonheur de l’université Érasme de Rotterdam. Il est également l’auteur du livre « Bonheur et politiques publiques » (L’Harmattan, 2012).

Crédit photo couv : Emmanuel Macron, Président, France – EU2017EE Estonian Presidency


[1] https://personal.eur.nl/veenhoven/Pub1980s/84a-full.pdf

[2] https://worlddatabaseofhappiness-archive.eur.nl/hap_nat/nat_fp.php?mode=1

[3] https://personal.eur.nl/veenhoven/Pub2010s/2018d-full.pdf

[4] https://link.springer.com/article/10.1007/s42413-021-00142-6

[5] https://link.springer.com/content/pdf/10.1007/s42413-021-00142-6.pdf

[6] https://www.editions-harmattan.fr/livre-bonheur_et_politiques_publiques_une_approche_scientifique_et_un_bout_de_programme_pour_l_election_presidentielle_de_2012_renaud_gaucher-9782296556843-36031.html

[7] https://lareleveetlapeste.fr/remplacons-le-pib-par-lindicateur-de-vie-heureuse-longue-et-soutenable/

[8] https://link.springer.com/content/pdf/10.1007/s42413-021-00142-6.pdf

[9] https://link.springer.com/content/pdf/10.1007/s11205-021-02727-2.pdf

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