Il était connu des militants anti-A69 pour sa répression féroce. Michel Vilbois était également despotique avec ses collègues. Il vient d’être limogé pour « harcèlement » et « humiliation » à l’égard « de collaboratrices ».
Michel Vilbois était arrivé à Albi après sa nomination à l’automne 2023. Il était déjà connu pour avoir détruit la ZAD contre la construction du Grand contournement ouest (GCO) de Strasbourg, un tronçon d’autoroute jugé illégal six mois après son inauguration. Dès son entrée en poste, il a fait en sorte que les travaux de la future autoroute Castres-Toulouse avancent vite. Quitte à outrepasser la loi et mettre des vies en danger.
Le niveau de violence était tel que le rapporteur spécial de l’ONU pour les défenseurs de l’environnement, Michel Forst, avait adressé un message au préfet Vilbois, directement sur X en février 2024 :
« Les alertes sur les méthodes de maintient de l’ordre actuellement employées contre les militants pacifiques sur le chantier A69 sont alarmantes. Il est indispensable d’apaiser la situation sur place pour que la démocratie environnementale s’exerce. »
Mais les écologistes n’étaient pas les seuls à souffrir de ses méthodes délétères. Ses collaborateurs en faisaient aussi les frais : « un management (…) autoritaire et brutal », « mouvements d’humeur, gestes violents, éclats de voix, portes qui claquent », « harcèlement » et « humiliation » à l’égard, surtout, « de collaboratrices » indique une source anonyme au journal LeMonde.
Des agissements violents ont provoqué une « grande souffrance psychologique » chez certains fonctionnaires. Ils ont aujourd’hui été punis, après un audit mené auprès de ses services par l’inspection générale de l’administration (IGA). Son limogeage sera effectif à partir du 22 juillet.