C’était prévu pour 2035, la ville espagnole Malaga prend dix ans d’avance et interdit dès cette année les balades en calèche à cheval dans la ville. La raison : les températures caniculaires qui mettent la santé des équidés en danger.
Malaga, située au sud de l’Espagne, est particulièrement touchée par le dérèglement climatique. L’été, les températures peuvent atteindre jusqu’à 45°C, rendant les conditions de travail difficile pour les humains, mais surtout pour les chevaux.
Les calèches touristiques, que l’on prend et paie comme un taxi, sont toujours en cours dans plusieurs villes d’Andalousie. Ces dernières années, les températures anormalement élevées ont provoqué le malaise, voire dans certains cas extrêmes, le décès de chevaux.
C’est pourquoi, à l’image de Bruxelles, Chicago, ou Montréal, la ville de Malaga a décidé de mettre fin aux calèches touristiques en ville. La décision a aussi été motivée par un réaménagement de l’espace public qui donne plus de place aux piétons, et beaucoup moins aux véhicules, calèches incluses.
Cette interdiction avait été annoncée dès 2015, mais seulement pour 2035. La municipalité de Malaga a décidé de prendre de l’avance face à la baisse des licences, qui étaient au nombre de 55 il y a 10 ans. Aujourd’hui, il n’existe plus que 25 cochers en activité.
Pensant avoir plus de temps restant, ces derniers ont été choqués d’apprendre la nouvelle, assurant bien traiter leurs animaux. Ils sont actuellement en cours de négociation avec la mairie pour toucher une indemnisation de 120 000 euros chacun pour la fin définitive de leur activité.
Les licences actuelles seront donc révoquées mais la calèche continuera de faire des apparitions ponctuelles, notamment lors des fêtes et « périodes pendant lesquelles elle est traditionnellement utilisée ».