Nouveau soutien de taille pour l’ONG Bloom dans son combat. L’artiste islandaise Björk a interpellé le Président de la République Française pour lui demander de stopper la pêche au chalut dans les aires marines protégées, et de vraiment sanctuariser ces espaces marins.
Björk a récemment créé Nature Manifesto, une installation sonore immersive au Centre Pompidou, à Paris, où elle fusionne sa voix avec les cris d’animaux disparus ou en voie d’extinction pour éveiller les consciences face à l’effondrement du vivant.
« Je ne voulais pas seulement parler mais aussi passer à l’action, alors j’ai contacté de jeunes écologistes en Islande et en France dont la Sustainable Ocean Alliance et l’ONG BLOOM », explique la chanteuse-compositrice dans un post Instagram.
Possédant le deuxième plus grand espace maritime au monde, la France a un rôle crucial à jouer sur la protection de l’Océan à un niveau global. Alors que la République Française prétend avoir atteint les objectifs internationaux de 30% de protection de l’océan, « plus de 90 % de ses AMP (aires marines protégées) sont des « parcs de papier », protégés sur papier mais pas dans la réalité » précise Björk.
« Plus de 99% des eaux françaises peuvent être anéanties par les chalutiers, et même des navires-usines géants de plus de 100 mètres peuvent y opérer. C’est ce qu’il appelle la protection « à la française ». Nous, on appelle cela un mensonge « à la française » » dénonce Claire Nouvian, la présidente de l’ONG Bloom
En cause notamment : le chalutage de fond à l’intérieur de ces aires, qui provoque d’immenses destructions. Une étude scientifique a même démontré que dans plus des deux tiers des aires marines protégées du Nord de l’Europe, le chalutage était 1,4 fois plus intense à l’intérieur de la zone dite « protégée » qu’à l’extérieur.
« Autour de la France métropolitaine, les zones réellement protégées représentent moins de 0,1% des eaux ! » s’insurge ainsi l’ONG Bloom
Björk se joint donc à Bloom et de nombreux autres acteurs de la protection de l’océan. Elle appelle sa communauté à signer la pétition pour qu’Emmanuel Macron protège réellement l’océan et interdise les activités industrielles dans les aires marines dites « protégées ».
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