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La Ville de Bordeaux veut « casser du bitume » pour créer des micro-forêts

L’idée est donc de créer des micro-forêts, c’est-à-dire des espaces très denses rassemblant plusieurs espèces d’arbres, sur des placettes de Bordeaux. La plantation d’une centaine d’arbres fruitiers répartis dans toute la ville est également prévue.

Le maire de Bordeaux a récemment présenté son plan « Grandeur Nature », destiné à rendre la métropole plus verte. « Notre ambition est de faire en sorte qu’à la fin de notre mandat il n’y ait pas une seule bordelaise, un seul Bordelais, qui soit à plus de 10 minutes d’un espace vert. » L’objectif de Pierre Hurmic est clair.

L’équipe municipale se donne 6 ans pour réaliser cet engagement. Le chantier est de taille. Il s’agit de « changer l’image de cette ville », que Pierre Hurmic lui-même qualifie d’ « extrêmement minérale ». Le but est double : mieux vivre ensemble, tout en répondant aux enjeux climatiques.

D’abord, l’objectif environnemental. La mairie s’est basée sur des études montrant qu’en centre-ville, lors des pics de chaleur, un espace de 100m2 densément arboré permet d’abaisser la température de 1°C dans les rues adjacentes. Et ce, dans un rayon de 100 mètres. 

L’idée est donc de créer des micro-forêts, c’est-à-dire des espaces très denses rassemblant plusieurs espèces d’arbres, sur des placettes de Bordeaux. La plantation d’une centaine d’arbres fruitiers répartis dans toute la ville est également prévue. Dans cette optique, le budget de la ville dédié aux plantations doit passer de 100 000 à 300 000 euros.

« Partout où on pourra planter, quitte à casser du bitume, quitte à supprimer des places de stationnement nous le ferons, en concertation avec les habitants » a martelé le maire.

Crédit : Victor Serban

« Si ça passe par la réduction du nombre de places de stationnement, il va falloir faire un peu de concertation. », note Nicolas Florian, ancien maire de Bordeaux et actuel conseiller municipal d’opposition.

En ville, le taux d’occupation des places de stationnement est de 125 %, remarque ce dernier. Autrement dit, on compte 30 000 places pour 50 000 automobilistes. Il apparaît donc crucial que ceux-ci délaissent la voiture pour se tourner vers d’autres modes de transport.

Pour cela, les transports en commun doivent évidemment satisfaire les besoins de la population, et le réseau routier être prêt à accueillir des transports doux.

Enfin, Pierre Hurmic insiste sur l’implication des habitants. Ceux-ci sont « invités, partout où cela sera possible, à végétaliser l’espace public et privé, avec le soutien de la Ville ».

La mairie souhaite en effet donner aux Bordelais la liberté de jardiner sur les trottoirs, aux pieds des arbres, ou encore dans les bacs bordant les places de stationnement. Ce qui fait écho à cette volonté d’habiter la ville autrement, qui se fait ressentir ailleurs en France .

Marine Wolf

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