À Cambon-lès-Lavaur (Tarn), sur le chantier de l'autoroute A69, le concessionnaire Atosca doit détruire en partie un pont tout juste bâti. Il a été construit trop haut par rapport à un ruisseau. Une erreur pointée du doigt par le collectif « La voie est libre », qui défend une alternative à l’autoroute.
Sortie de route sur le chantier de l’A69. Un pont, large de 7 mètres et long de 40 mètres, n’a pas été construit au bon niveau par le concessionnaire Atosca. Il aurait dû se situer plus bas de près d’un mètre pour permettre l’écoulement du ruisseau d’Algans. Pour les opposants, cette bévue va augmenter le retard estimé à un an sur le chantier :
« Exit les centaines de tonnes de pièces en béton sur mesure commandées de longues dates, place au démantèlement et au retrait d’énormes rochers en sous-sol pour reconstruire l’ouvrage au bon niveau, libérant de grandes quantités d’eau chargée en laitance de ciment. Une aggravation considérable des retards, qui s’accumulent inexorablement sous les yeux complaisants de décideurs qui auraient pourtant le pouvoir de stopper ce fiasco. » dénonce le collectif La Voie est Libre
Cette malfaçon a été confirmée par Atosca qui a minimisé le délai sur le planning du chantier. Le porteur de projet a également expliqué que l’argent perdu sera couvert par son assurance. Un argument loin de rassurer les opposants au chantier alors que des millions d’euros d’argent public sont en jeu. Ce 24 septembre, la déconstruction a débuté septembre par l’hydrodémolition des semelles de l’ouvrage.
Alors que la dernière habitante présente sur le tracé de l’autoroute vient juste d’être expulsée de chez elle, cette erreur sur le chantier a un goût amer pour les opposants à l’autoroute A69. Le concessionnaire avance à grande vitesse pour détruire les arbres et les arbres fruitiers du lieu-dit Le Verger, tandis que les derniers écureuils sont assiégés sur le toit d’une maison dont ils empêchent la destruction.
S’informer avec des médias indépendants et libres est une garantie nécessaire à une société démocratique. Nous vous offrons au quotidien des articles en accès libre car nous estimons que l’information doit être gratuite à tou.te.s. Si vous souhaitez nous soutenir, la vente de nos livres financent notre liberté.