Un pognon de dingue. En plus d’un séisme politique, la dissolution de l’assemblée nationale a eu un coût : 28 540 900 euros. La raison principale : les licenciements massifs des collaborateurs parlementaires.
Mardi 17 septembre, Christine Pirès Beaune, députée PS et questeure au bureau de l’Assemblée nationale a présenté son rapport sur le coût de la dissolution à l’Assemblée nationale. Bilan : plus de 28 millions d’euros pour le Palais Bourbon, sur un budget total de 622 millions d’euros en 2024.
La raison principale : le départ de 133 députés, accompagnés de tous leurs collaborateurs parlementaires. Cette vague de licenciements aurait coûté à l’Assemblée 23,5 millions d’euros selon l’estimation de FranceInfo.
A cela s’ajoute les charges sociales et fiscales liées à ces licenciements (7,5 millions d’euros), les suppléments de crédits (5 millions d’euros), la subvention FAMDRE – allocation de retour à l’emploi des députés non réélus (1,9 million) – ainsi que près de 2,87 millions d’euros de frais de logistique. 916 000 euros ont ainsi été dépensés pour le seul matériel informatique.
L’Assemblée a économisé 15 millions d’euros, quand les salaires des collaborateurs parlementaires et l’Avance de frais de mandat (AFM) n’ont pas été versés pendant un mois. Mais l’Assemblée demande une dotation supplémentaire à l’État « à la hauteur de ce surcoût » de 28,54 millions. L’économie de 15 millions d’euros a en effet été incluse dans le calcul de surcoût.
« La dissolution a été demandée par le Président de la République, il est donc logique que ce soit le budget de l’État qui le prenne en compte », a déclaré la première questeure Christine Pirès Beaune (PS).
Le bureau de l’Assemblée nationale a par ailleurs validé un budget de fonctionnement 2025 en hausse de 2,6 %, soit 604,25 millions d’euros. Autant de dépenses qui seront scrutées alors que la Cour des comptes a étrillé au mois de mars la gestion des finances publiques du gouvernement.
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