C’est une information révélée par Le Monde du 12 février : à quelques encablures de Marseille, seconde ville de France, le parc national des Calanques et le massif de Saint-Cyr sont récemment devenus des « zones de présence permanente » d’une meute de loups.
Très adaptables, les sept individus repérés par l’Office français de la biodiversité (OFB) – un couple et ses cinq louveteaux, nés au printemps dernier – évoluent dans « un large triangle » entre Marseille à l’ouest, Cassis à l’est et la vallée de l’Huveaune, plus au nord.
Sangliers et chevreuils, en abondance sur le massif, forment l’ordinaire de la meute, qui emprunte les routes goudronnées et les pistes incendie pour rejoindre ses territoires de chasse et s’abreuve volontiers dans les bassins d’irrigation.
Selon l’OFB, les sept loups préfèrent en journée le camp militaire de Carpiagne (interdit au public) aux sentiers des Calanques trop fréquentés, mais réinvestis la nuit. C’est dire l’extrême adaptabilité de ce prédateur capable de s’installer aux abords d’une ville d’un million d’habitants et de modifier ses usages pour ne pas être dérangé.
En janvier, un louveteau est mort percuté par une voiture. Le plus grand péril, pour la meute, reste donc l’autoroute A50 proche de son territoire et la départementale D559 qui le traverse.
La France compterait mille individus de cette espèce ne s’attaquant pas, rappelons-le, aux êtres humains : entre 1993 et 2020, aucune des 4 000 rencontres homme-loup recensées par l’OFB n’a donné lieu à une attaque.
Dès le mois de mars, les jeunes adultes reproducteurs devront quitter la meute et conquérir de nouveaux territoires.
Crédit photo couv – John Morrison
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