L’une des principales centrales nucléaires françaises a été stoppée par des méduses. Ces animaux aquatiques se sont immiscés dans les filtres des stations de pompage qui aspirent l’eau de mer destinée à maîtriser la température des réacteurs.
Ce lundi 11 août, quatre unités de la centrale nucléaire de Gravelines (Nord) ont été mis à l’arrêt en raison de la « présence massive et non prévisible de méduses » dans les stations de pompage de l’eau servant au refroidissement des réacteurs, a annoncé EDF.
Les méduses se sont infiltrées à travers les premiers filtres des stations de pompage. Elles ont alors obstrué les tambours filtrants, équipés d’un maillage très fin ne laissant s’écouler que l’eau de mer.
Gravelines, l’une des principales centrales de l’Hexagone, est refroidie grâce à de l’eau pompée dans un canal connecté à la mer du Nord. L’irruption des méduses a provoqué l’arrêt automatique des unités 2, 3, 4 et 6. Cela « n’a pas eu de conséquence sur la sûreté des installations, la sécurité du personnel ou sur l’environnement », assure EDF sur son site.
A l’heure actuelle, la centrale est provisoirement complètement à l’arrêt, car ses deux autres unités de production 1 et 5 sont en maintenance. Il n’y a « aucun risque de pénurie » pour les consommateurs, notamment grâce aux sources d’énergies renouvelables en pleine production durant l’été.
Selon une porte-parole d’EDF interrogée par l’Agence France-Presse (AFP), le redémarrage de la centrale nucléaire est pour l’instant prévu pour jeudi.
Cette situation « assez rare » s’était déjà produite « dans les années 1990 » en France, mais aussi aux Etats-Unis, en Ecosse, en Suède et au Japon, notamment dans les années 2010.
La prolifération des méduses causée par le réchauffement climatique paralysera-t-elle d’autres réacteurs nucléaires ? Le futur nous le dira.