L’université de Leeds au Royaume-Uni, l’organisation internationale et réseau de villes C40 cities, qui rassemble 97 villes à échelle mondiale, et le cabinet de conseil Arup ont publié un rapport sur la consommation urbaine et son impact environnemental. Six habitudes de vie à changer ont été déduites de l’étude pour contribuer à la réduction de nos émissions de gaz à effet de serre, à l’échelle individuelle.
Les six habitudes ont été présentées par l’intermédiaire de la campagne The Jump, lancée le 5 mars 2022, pour encourager les personnes issues de milieux relativement aisés à faire le pas et les soutenir dans cette démarche.
Tom Bailey, cofondateur de la campagne et impliqué dans l’établissement du rapport, s’est exprimé auprès du journal britannique The Guardian, afin d’expliquer qu’il met fin au débat sur l’importance d’une participation citoyenne dans la protection de notre planète :
« Nous n’avons pas le temps d’attendre qu’un seul groupe agisse, nous avons besoin d’une action de la part de tous les acteurs, dès maintenant. »
Tom Bailey a travaillé dans le secteur des énergies vertes au Royaume Uni, aux Etats-Unis et en Chine pendant ces 15 dernières années. Selon le cofondateur et cette nouvelle analyse, si la recherche démontre que les gouvernements et le secteur du privé ont le rôle le plus grand à jouer, les actions d’individus et de communautés peuvent véritablement changer le cours des choses.
Les actions individuelles peuvent avoir un effet de cascade, et mener à des actions de communauté, qui contribuent à des transformations systémiques.
Le mouvement The Jump propose aux gens de s’inscrire afin de faire les six changements suivants pendant un, trois, ou six mois (et explique comment proportionner ces changements selon le laps de temps choisi) :
- Suivre un régime alimentaire majoritairement à base de plantes, dans des proportions saines et sans gaspillage,
- Ne pas acheter plus de trois nouveaux vêtements par an,
- Garder ses produits électriques pendant au moins 7 ans,
- Ne prendre l’avion sur courte distance que tous les 3 ans et sur longue distance que tous les 8 ans,
- Se séparer de son véhicule personnel si faire se peut, ou bien conserver son véhicule le plus longtemps possible,
- Prendre une décision de vie majeure pour changer le système préexistant, tel que transitionner vers une énergie verte, isoler son logement, ou bien changer de banque pour une offre bancaire éthique.
D’après Tom Bailey, bien qu’il ne soit pas possible pour tout le monde d’appliquer chacun de ces six changements, « simplement commencer » pourrait apporter de grands effets :
« Il ne s’agit pas de retourner à l’âge de la pierre, mais plutôt de trouver le bon équilibre. Moins consommer, dans les pays relativement riches d’occident, peut signifier plus de créativité, d’humour, de connexion à autrui… Le message est de vivre pour le bonheur, pas pour des affaires. »