Nicolas Thierry, député et auteur d’une proposition de loi visant à interdire les PFAS, ces « polluants éternels » qui menacent notre santé et l’environnement, dénonce un blocage politique inexplicable. Bien que son texte ait été adopté à l’unanimité en première lecture à l'Assemblée nationale et au Sénat, son inscription pour un vote définitif a été refusée par les groupes de la majorité présidentielle et de droite. Prévue pour décembre, la proposition de loi ne sera donc pas discutée, malgré l’urgence sanitaire et écologique qu'imposent ces substances, présentes dans l'eau, les sols et même nos organismes.
« Alors que les alertes sur les risques des PFAS s’accumulent, les soutiens du gouvernement Barnier font tout pour repousser la discussion de cette loi qui pourrait enfin apporter une réponse politique à la crise », affirme Nicolas Thierry, dénonçant un choix politique qui privilégie l’intérêt économique sur la santé publique.
Plus ironique encore, selon Nicolas Thierry, c’est la priorité accordée à un texte « foncièrement anti-écologique » : une loi facilitant la pulvérisation de pesticides par drone.
« Entre une loi sur les polluants éternels et une autre sur les pesticides, la droite et les macronistes ont choisi la seconde. Cela en dit long sur leur ambition écologique », ajoute-t-il, soulignant la contradiction criante de ces groupes qui se disent engagés pour l’écologie.
Alors que les experts et le grand public appellent à des mesures fortes contre ces substances toxiques, ce blocage est un coup dur pour les défenseurs de l’environnement et la santé. La proposition de loi PFAS, aujourd’hui suspendue, devient le symbole d’une lutte politique où l’écologie reste, trop souvent, reléguée au second plan.
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