Incarcéré depuis plus de 70 jours au Groenland, Paul Watson doit encore rester en prison jusqu’au 23 octobre. La justice danoise souhaite le maintenir sur le territoire dans l’attente de la décision d’extradition au Japon, où il risque quinze ans d'emprisonnement.
Paul Watson, fondateur du mouvement Sea Shepherd et ardent défenseur des baleines, a été arrêté par la police danoise dimanche 21 juillet suite à un mandat d’arrêt international émis par le Japon. Son crime : avoir sauvé plus de 5000 baleines des harpons explosifs japonais dans le sanctuaire baleinier de l’océan austral.
Pour la troisième fois, la justice danoise a décidé de prolonger son emprisonnement « afin d’assurer sa présence dans le cadre de la décision d’extradition » du gouvernement danois, face à la demande du Japon, a fait savoir la police. Le capitaine américano-canadien de 73 ans a fait appel.
« Mon crime est d’avoir été gentil. Mon crime est d’avoir sauvé des vies. (…) Ils continuent de me maintenir en prison parce qu’une justice différée est une justice refusée » a réagi Paul Watson au micro de Vakita
Le juge groenlandais refuse toujours de regarder les vidéos qui pourraient l’innocenter, ce qui « continue de violer les droits de Paul Watson » ainsi que l’a dénoncé la présidente de Sea Shepherd France Lamya Essemlali qui fait tout pour obtenir justice depuis son arrestation.
Le Japon a été condamné plusieurs fois par la communauté internationale pour avoir continué la chasse à la baleine. Avec Paul Watson maintenu en prison, le pays a repris la chasse. La plus grande entreprise baleinière japonaise a déjà tué plusieurs rorquals communs à des fins commerciales, une première tragique depuis 50 ans.
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