Le Portugal a adopté une nouvelle loi afin d’interdire les animaux sauvages dans les spectacles de cirque d’ici 2024.
Victoire pour la protection des animaux
Alors que la polémique été relancée en 2017, suite à l’abattage d’un tigre dans les rues de Paris, sur la question d’interdire les animaux sauvages dans les cirques, le Portugal vient de statuer. Selon une loi adoptée par le parlement mardi 30 octobre, le Portugal a décidé « d’interdire les animaux sauvages dans les spectacles de cirque, et ce, d’ici 2024 ».
Cette interdiction concernera plus de 1 100 animaux appartenant à une quarantaine d’espèces. « Cette loi était très attendue. La place des animaux sauvages n’est pas dans les cirques. Les gens doivent pouvoir se divertir sans souffrance pour les animaux » a déclaré l’AFP Bianca Santos, vice-présidente de l’association AZP, qui milite pour le bien-être des animaux dans le pays.
Avec cette loi, le Portugal rejoint les pays du monde à militer contre l’utilisation des animaux dans les cirques. En effet, selon le député André Silva, qui a le premier soumis le projet il y a un an, a déclaré que « le parlement a enfin compris que des cages plus grande ou des règles plus strictes n’étaient pas une solution au problème de ces animaux, réduits à de simples marionnettes, à qui on a retiré leur dignité ».
Ainsi, d’ici 2024, les propriétaires qui devront enregistrer ces animaux sur une plateforme qui sera prochainement créée. De plus, les professionnels qui accepteront de se séparer de leurs animaux avant la fin de la période transitoire, pourront bénéficier d’aides à la reconversion.
Le gouvernement devra, de son côté, organiser le placement de ces animaux dans des centres d’accueil ou Portugal ou à l’étranger.
Des pratiques obsolètes
A ce jour, 28 pays interdisent totalement la présence d’animaux sauvages ou non dans les cirques, parmi lesquels l’Autriche, la Belgique, l’Italie, le Mexique, Le Pérou, les Pays-Bas ou encore la Suède.
En France, la réglementation reste insuffisante et autorise toujours l’utilisation des animaux dans les cirques, appuyée par une législation floue sur ce qui relève ou non du « mauvais traitement ». Une soixantaine de municipalité affirment néanmoins que cette pratique date « d’un autre temps » et ne répond pas aux besoins physiologiques et comportementaux des animaux et interdisent donc les cirques avec animaux sur leur sol.
Espérons que cette initiative du Portugal incite la France à suivre la tendance européenne et à prendre des mesures nationales.
Crédit Photo à la une : Gent SHKULLAKU / AFP