Depuis lundi 18 août, plus de 200 militants écologistes, accompagnés de Greta Thunberg, bloquent la plus importante raffinerie de Norvège. Ils exigent que le pays entame une transition pour sortir de l’industrie pétrolière et gazière.
Des voiliers et kayaks ont bloqué l’entrée du port, tandis que des militants d’Extinction Rebellion ont envahi la route, pour empêcher l’accès à la raffinerie de Mongstad, à Bergen, sur la côte sud-ouest de la Norvège.
« La Norvège, premier producteur européen de pétrole, a du sang sur les mains. (…) Son pétrole est source de mort et de destruction dans le monde entier », a déclaré Greta Thunberg dans un communiqué.
La raffinerie de Mongstad est propriété du géant pétrolier Equinor, majoritairement détenu par l’État norvégien. Elle est bloquée par les militants depuis plus de 36 heures. Les militants exigent que la Norvège présente un plan concret et juste pour l’élimination progressive des énergies fossiles, conforme aux principes scientifiques. La Norvège est le plus grand producteur de pétrole et de gaz d’Europe.
« La Norvège a jusqu’à présent approuvé plus de 50 nouvelles licences pétrolières pour 2025, qui non seulement émettront d’énormes quantités de CO2 lors de leur combustion, mais sont également totalement contraires à la science climatique, qui appelle à une élimination progressive du pétrole et du gaz tout de suite » explique Extinction Rebellion.
Oslo rappelle que le secteur du pétrole fournit de nombreux emplois, et se justifie par « l’importance de garantir une fourniture stable d’énergie en Europe ». Equinor va maintenir, d’ici à 2035, une production de pétrole de 1,2 million de barils par jour, et une production de gaz de 40 milliards de mètres cubes annuels.
L’action des militants s’inscrit dans un agenda politique précis. Des élections parlementaires auront lieu en Norvège le 8 septembre, ils souhaitent inciter les partis politiques à lancer un plan de sortie progressive du pétrole et du gaz.
« Si même les pays les plus riches ne sont pas en mesure d’agir et de présenter un véritable plan d’élimination progressive, comment pouvons-nous espérer que d’autres le fassent ? » conclut Greta Thunberg.