Les 15 et 16 juillet, une coalition de 30 pays du Sud et de l’Europe s’est réunie à Bogotá en Colombie à l’initiative de ce pays et de l’Afrique du Sud avec l’ambition de mettre un terme à l’impunité dont bénéficie Israël.
Cette réunion a abouti à une déclaration finale, signée par 12 des 30 participants : Bolivie, Colombie, Cuba, Indonésie, Irak, Libye, Malaisie, Namibie, Nicaragua, Oman, Saint-Vincent-et-les-Grenadines et l’Afrique du Sud.
A travers cette déclaration, les pays signataires s’engagent notamment à empêcher la fourniture d’armes à Israël et refusent de laisser accoster les navires susceptibles de transporter des armes vers Israël. Ils se sont engagés à faciliter les enquêtes sur les crimes commis par l’armée israélienne à Gaza pour « rendre justice et prévenir de futurs crimes ».
Ces États ont également promis de revoir « tous [leurs] marchés publics, afin d’empêcher les institutions et les fonds publics de soutenir l’occupation illégale du territoire palestinien. »
Cette réunion à Bogotá représente le premier sommet du Groupe de La Haye, un groupe de pays du Sud global fondé en janvier avec l’ambition de faire respecter les décisions de la Cour internationale de justice et de la Cour pénale internationale concernant Israël.
Dans une déclaration conjointe, les pays membres de ce groupe estiment être « guidés par les buts et les principes consacrés par la Charte des Nations Unies et la responsabilité de tous les États de défendre les droits inaliénables, y compris le droit à l’autodétermination, qu’elle consacre pour tous les peuples ».
Ils refusent de « rester passifs face à de tels crimes internationaux » et sont « déterminés dans la poursuite d’une paix juste et durable pour le peuple palestinien ».
De son côté, l’Union européenne n’est pas parvenue à un accord pour sanctionner l’Etat hébreu, alors que les attaques contre les Palestiniens se poursuivent et que la population fait face à la famine.
Depuis le 7 octobre 2023, plus de 58 000 palestiniens sont morts dans la bande de Gaza.