20 ans après sa publication, le livre de l’auteur mexicain Miguel Ángel Ruiz connaît toujours le même succès. Les quatre accords toltèques est un best-seller de la littérature sur le développement personnel et pose les bases d’une paix intérieure et d’un respect constant voire universel pour celui qui les applique.
La culture toltèque
L’auteur mexicain Miguel Ángel Ruiz est issu d’une mère curandera (guérisseur) est d’un père nagual (chamane toltèque). Après avoir entrepris des études de médecine pour devenir chirurgien, il manque de mourir et décide alors de se mettre en quête de réponses aux questions existentielles au sein de la tradition dont est empreinte sa famille. La culture toltèque est une culture mésoaméricaine, en langue nahuatl (langue aztèque), le mot toltèque signifie l’artisan, le bâtisseur. Les Aztèques se sont par ailleurs considérés comme les descendants toltèques sur le plan intellectuel, culturel et spirituel afin d’affirmer leur supériorité, car les Toltèques seraient dans les légendes nahuatl, à l’origine de toute civilisation. Fort de cette culture spirituelle puissante, Miguel Ángel Ruiz décide de la questionner afin de proposer au monde des principes pour être en accord avec soi-même et avec la société contemporaine. C’est ainsi qu’il publie en 1997 son livre, Les quatre accords toltèques.
1er accord : Que votre parole soit impeccable
Ce 1ER accord servira de base pour les accords qui suivent, il est considéré comme le plus important des 4 principes. La sur-communication fait perdre de la valeur aux mots et empoisonne l’environnement mental et social d’autrui et de soi-même. En prenant conscience de l’importance de la parole, on l’utilise à meilleur escient et elle devient automatiquement plus impactante. La médisance par exemple est non seulement néfaste pour celui qui la reçoit, mais aussi pour celui qui l’émet car elle crée un joug de la négativité voire du poison émotionnel ; en freinant les jugements personnels et subjectifs, la négativité décroît et il est plus simple d’avoir des réflexions et des paroles constructives. L’importance d’être juste dans ses mots mène petit à petit vers une justesse d’esprit ; s’il faut être impeccable envers les autres, il faut aussi l’être envers soi-même ! Nous nous sommes tous entendus dire à autrui « Je n’ai qu’une parole ! Tu peux compter sur moi », mais l’avons nous dit à nous-même ? Avons-nous donné autant de valeur à la parole que nous nous portons qu’à celle que nous portons envers les autres ? La prise de conscience de la valeur de nos mots et de leurs significations mène à une solidification de la parole et à sa légitimité.
« Vous pouvez évaluer le degré auquel votre parole est impeccable à l’aulne de l’amour que vous avez pour vous-même. L’intensité de votre amour-propre et les sentiments que vous nourrissez envers vous sont directement proportionnels à la qualité et à l’intégrité de votre parole. Lorsque celle-ci est impeccable, vous vous sentez bien ; vous êtes heureux et en paix. » Miguel Ángel Ruiz
2nd accord : Comment ne pas prendre les choses personnellement ?
Il est important de laisser de côté le biais qui nous pousse à croire que nous sommes le centre du monde ou que nous sommes supérieurs aux autres ; en prenant les mots, les actions ou les événements extérieurs personnellement, nous souhaitons renforcer inconsciemment notre « importance personnelle ». Comme si le monde et ses interactions tournait autour de notre petite personne, comme si tout avait un rapport avec notre individualité : et c’est humain ! C’est un véritable effort à faire pour obtenir une liberté et une autonomie plus grande. Il est capital de se mettre en tête que nous ne sommes, en aucun cas, responsable des actions des autres – nous ne faisons partie que de la perception du reste du monde, nous ne sommes qu’un personnage secondaire dans l’histoire de la vie d’autrui. Chacun a construit sa propre vérité, personne ne détient le droit de changer celle des autres !
Il est possible et intéressant de partager ce que l’on pense, en étant responsable de nos propres mots, mais nous ne sommes en revanche, pas responsable pour la réception de ce message, la manière dont autrui le comprend et l’interprète. La clé de la tolérance se situe sur cette fine frontière qui nous permet de partager une vision du monde sans que l’autre ne soit contraint de l’accepter. Dans un autre sens, l’acceptation de la négativité provenant d’autrui nous transmet des croyances et des insécurités qui ne nous appartiennent pas et qui ne sont pas forcément fondées. C’est cette transmission d’une autre vision du monde que nous devons nous garder d’accepter, car elle représente une autre vérité qui est pourtant unique et personnelle, voire mise en place dans le but de blesser.
« Ce que vous pensez, ce que vous ressentez, c’est votre problème, pas le mien. C’est votre façon de voir le monde. Cela ne me touche pas personnellement, parce que vous n’êtes confronté qu’à vous-mêmes, pas à moi. D’autres auront une opinion différente, selon leur système de croyances. Miguel Ángel Ruiz »
3ème accord : Ne faites pas de suppositions et arrêtez de lire dans les autres esprits que le vôtre
La plupart des conflits sont simplement dûs à des suppositions, des interprétations personnelles car nous manquons de courage pour poser des questions. Tout tourne autour de la connaissance : en effet, lorsque nous venons au monde, nous n’avons aucune connaissance. C’est la société et les interactions qui peuplent notre vie qui nous l’offre, notre nature humaine nous permettra plus tard, si on le souhaite, de développer un esprit critique afin de créer notre propre vérité. Par ailleurs, la période où nous faisons le plus de suppositions et où nous interprétons de manière archaïque est entre 5 et 7 ans afin de tenter de contrôler au mieux le monde qui nous entoure et ainsi, de nous rassurer. Seulement, les suppositions et interprétations répétées amènent indéniablement à des croyances que nous considérons comme un reflet de la réalité. Par ailleurs, une des suppositions les plus communes qui provoque le plus de conflits est celle de croire que les autres pensent de la même manière que nous, que nous détenons une vérité et un bon sens et que nous avons le devoir de l’inculquer à ceux qui nous entoure.
« Voilà donc quel est le troisième accord toltèque : ne faites aucune supposition. Formulé ainsi, cela semble facile, mais je suis conscient combien c’est difficile à mettre en œuvre. La difficulté provient de ce qu’on fait généralement l’inverse. On a tous des habitudes dont on n’est même pas conscient. Les amener à la conscience et comprendre l’importance de cet accord est donc le premier pas à franchir.
Mais la compréhension n’est pas suffisante. Une information ou une idée ne sont que des graines dans notre esprit. Ce qui va vraiment faire la différence, c’est l’action. Le fait de mettre une chose en pratique, jour après jour, renforce votre volonté, nourrit la graine et établit des fondements solides pour que se développe une nouvelle habitude. »
4ème accord : Faites toujours de votre mieux
Les trois premiers accords existent dans notre esprit et dans notre imagination. Ce quatrième accord est celui de l’action, de la mise en place, celui que l’on applique dans la réalité et où il devient possible de le partager. En faisant toujours de notre mieux, on s’empêche de vivre dans un regret, une culpabilité et une négativité permanente. Si ce n’est pas aux autres de déterminer si l’on fait de notre mieux, c’est bel et bien à nous même de savoir ce que signifie « donner le meilleur de soi ». Par ailleurs, donner le meilleur de soi-même ne signifie pas se donner corps et âme, sans relâche dans tout ce que l’on entreprend. En effet, cette meilleure version de nous-même est variable, elle dépend des jours, des événements, des humeurs ou même parfois du temps ! Ce qui est au cœur du meilleur de nous-même reste l’action. Albert Einstein expliquait que « le savoir passe par l’expérience, le reste ne sont que des connaissances », en effet, le bonheur et le développement personnel ont pour pire ennemi l’inertie. Pour que ce principe soit applicable dans la durée, il est capital d’entreprendre chaque action par plaisir et par conséquent, de ne rien attendre en retour.
« Ne vous attendez pas à vous exprimer toujours avec une parole impeccable. Vos habitudes sont trop fortes et trop bien ancrées dans votre esprit. Mais vous pouvez faire de votre mieux. […] En faisant de votre mieux, l’habitude de mal utiliser votre parole, celle de faire une affaire personnelle de tout ce qui vous arrive et celle de faire des suppositions vont s’affaiblir et se manifester de moins en moins souvent.
Vous n’avez pas à vous juger, à vous sentir coupable ou à vous punir, si vous n’arrivez pas à respecter ces quatre accords toltèques. Si vous faites de votre mieux, vous vous sentirez bien même en faisant encore des suppositions, même s’il vous arrive encore de réagir de façon personnelle, même si votre parole n’est pas tout le temps impeccable. »
5ème accord : Soyez sceptiques, mais apprenez à écouter
Et oui, il y a finalement un petit bonus, un 5ème accord que Don Miguel Ruiz a écrit en collaboration avec son propre fils. Ce dernier accord explique que le scepticisme et le doute se doivent d’être utilisé comme levier pour remettre en question tout ce que l’on entend : est-ce vraiment la vérité ? En étant sceptique envers nous-même et envers les autres, la réflexion pousse à la recherche de l’intention sous-jacente et/ou globale des mots, de leur sens, de leur contexte afin de comprendre le cœur du message délivré.
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