En violation du droit international, Israël a intercepté le bateau humanitaire Madleen, qui tentait de rallier la bande de Gaza, et son équipage. A son bord : 12 personnes dont la militante suédoise Greta Thunberg, la députée européenne La France insoumise (LFI) Rima Hassan, l’écureuil Reva Viard et le journaliste français de Blast Yanis Mhamdi.
Les autorités israéliennes ont dérouté le Madleen dans la nuit de dimanche 8 à lundi 9 juin, à moins de 31 milles nautiques (57 km) de la bande de Gaza.
La Relève et La Peste est sans nouvelles depuis hier de Reva Viard, l’écureuil qui a rejoint l’équipage humanitaire et qui nous tenait régulièrement informés de leur mission.
Six ressortissants français, dont l’eurodéputée Rima Hassan, ont été arrêtés. Emmanuel Macron a « demandé de permettre, dans les plus brefs délais, leur retour en France ».
Le ministère des Affaires étrangères israélien a raillé la démarche de la mission humanitaire sur les réseaux sociaux en expliquant que les membres du « selfie yacht » ont reçu des sandwiches et vont bien.
Les avocats des membres de l’équipage humanitaire n’ont pas été contactés et ne savent pas où ils se trouvent précisément. D’après les dernières informations disponibles, ils sont transportés au port d’Ashod en Israël et devraient être transférés vers un centre de détention israélien puis renvoyés dans leur pays d’origine.
Les douze personnes – français, allemand, brésilien, turc, suédois, espagnol et néerlandais – étaient parties d’Italie le 1er juin pour « briser le blocus israélien » à Gaza, en proie à une situation humanitaire désastreuse après plus d’un an et demi de guerre.
Avec une Eurodeputée et plusieurs journalistes, cette arrestation est illégale à plusieurs titres : violation du droit maritime international, entrave à l’acheminement de l’aide humanitaire, atteinte à l’immunité parlementaire et atteinte à la liberté de la presse.
Face à la gravité de la situation, des rassemblements de soutien ont débuté dans les différents pays d’origine de l’équipage pour demander leur libération et la poursuite de la mission humanitaire.
Retour
