Au moins 247 journalistes palestiniens ont été tués à Gaza depuis le 7 octobre 2023, selon le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme. Reporters sans frontières (RSF), Avaaz et le “Committee to Protect journalists” (CPJ) ont lancé une mobilisation internationale en solidarité avec nos confrères et consœurs journalistes palestiniens de la bande de Gaza.
Dans 50 pays, plus de 180 médias relaient l’appel de RSF pour que cessent « les meurtres à Gaza ». Cette opération vise à dénoncer le meurtre des journalistes par l’armée israélienne dans la bande de Gaza.
Dans la nuit du 10 au 11 août, l’armée israélienne a tué six journalistes dans une frappe ciblée et revendiquée contre le correspondant de la chaîne Al-Jazeera Anas al-Sharif. Deux semaines plus tard, lundi 25 août, l’armée israélienne a tué cinq journalistes. Dans le même temps, Israël empêche depuis près de deux ans l’entrée de la presse étrangère dans Gaza, laissant les journalistes palestiniens couvrir les événements sous le feu.
Jamais, en cumulant les deux guerres mondiales du XXe siècle et tous les conflits modernes passés, autant de professionnels de l’information n’avaient disparu dans une seule et même séquence, chronologique et géographique.
« Au rythme où les journalistes sont tués à Gaza par l’armée israélienne, il ne restera bientôt plus personne pour tenir le monde informé. Ce n’est pas seulement une guerre contre Gaza, c’est une guerre contre le journalisme lui-même. Les journalistes sont tués, ils sont ciblés, ils sont diffamés. Sans eux, qui dira la famine, qui exposera les crimes de guerre, qui dénoncera les génocides ? » a réagi Thibaut Bruttin, Directeur général de RSF
Les journalistes et sociétés d’information du monde entier exigent la fin de l’impunité des crimes commis contre les reporters, appelent à l’évacuation d’urgence des journalistes palestiniens qui le souhaitent et à l’ouverture d’un accès indépendant pour la presse internationale dans la bande de Gaza.