Dans l’Union Européenne, les incendies ont ravagé plus d'un million d'hectares cette année, faisant de 2025 la pire année jamais enregistrée.
Quatre fois plus de terres ont été détruites que la moyenne des deux dernières décennies sur la même période, rapporte le Guardian. Ces incendies ont carbonisé des habitations, rasé des forêts et suffoqué des villes lointaines.
Selon les données du Système européen d’information sur les feux de forêt (Effis), qui remontent à 2003, plus d’1 million d’hectares ont brûlé cette année, battant le précédent record de 988 544 hectares établi en 2017.
Ces incendies destructeurs ont rejeté 37 millions de tonnes de dioxyde de carbone, l’équivalent des émissions annuelles de CO2 du Portugal ou de la Suède, qui comptent chacun 10 millions d’habitants.
Ils ont également dégagé de nombreux polluants atmosphériques, dont les particules fines PM2,5 qui, selon les experts, rendent les feux de forêt bien plus meurtriers qu’on ne le pensait. Une étude parue dans The Lancet en décembre estime que la fumée des feux de forêt a entraîné 111 000 décès par an en Europe, Russie comprise, entre 2000 et 2019.
En couleur, les zones brûlées par les incendies en Europe en 2025, à date du 29/08/2025 – Source : EFFIS
La multiplication en fréquence et en intensité des incendies est directement imputée au changement climatique, et par l’utilisation des terres par les populations. Les vagues de chaleur prolongées qui dessèchent la végétation transforment les forêts en combustible.
« Les vagues de chaleur ont été accompagnées de conditions atmosphériques très instables, entraînant l’apparition de tempêtes de feux », a déclaré Victor Resco de Dios, ingénieur forestier à l’Université de Lérida.
Cristina Santín Nuño, spécialiste des incendies au Conseil national de la recherche espagnole, a déclaré qu’une saison des feux de forêt « catastrophique » était peu probable chaque année, mais que la probabilité de battre des records augmentait chaque année.
Il est « hautement probable » que le record de 2025 soit à nouveau battu dans quelques années, a-t-elle ajouté. « C’est une nouvelle réalité. Plus tôt nous en prendrons conscience et agirons pour renforcer notre résilience face à ce type d’incendies, mieux ce sera. »
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