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4 000 blaireaux ont été sauvés dans 29 départements grâce aux actions en justice d’une association

Grâce à ces actions en justice, 4 000 blaireaux ont pu être sauvés dans 29 départements qui dérogeaient à la fermeture de cette chasse déjà autorisée pendant le reste de l’année. De belles victoires pour les associations et militants qui se sont battus pour la cause des blaireaux !

En France, 2023 est à marquer d’une pierre blanche pour les blaireaux. D’après un communiqué de One Voice, 80 % des arrêtés pour des périodes complémentaires de vénerie sous terre contestés par l’association One Voice et d’autres ont été suspendus. Il s’agit d’une série de belles victoires pour le mustélidé, qui voit habituellement 12 000 de ses individus être éliminés chaque année.

En mars 2023, One Voice lançait une offensive juridique globale contre la période complémentaire de vénerie sous terre, parfois seuls ou en partenariat avec d’autres associations.

Au printemps et à l’été, l’association obtient 19 suspensions sur les 24. 10 autres ont été obtenues récemment. C’est avec leur partenaire AVES France que dans l’Aveyron, la Corrèze, la Creuse, la Haute-Vienne, l’Indre, l’Indre-et-Loire, la Seine-et-Marne et l’Orne, les associations ont convaincu les juges de la nécessité de suspendre en urgence le déterrage.

One Voice a avancé les arguments de l’absence de données sérieuses et des risques encourus pour les familles de blaireaux, qui ont été entendus par la justice. La vénerie sous terre est une chasse à l’aveugle, ce qui signifie que les chasseurs ne peuvent pas faire la distinction entre les petits, les adultes ou les individus d’espèces protégées qui logent dans les terriers. Et même lorsque seuls les individus adultes sont déterrés et tués, les petits meurent quelques jours plus tard, esseulés, dans la forêt.

Dans l’Essonne, la préfecture avait reporté l’ouverture de la chasse au 15 juillet sous couvert d’une protection des jeunes blaireaux. One voice et la LPO ont attaqué la décision en justice et le tribunal a pris la juste décision d’arrêter le carnage, puisque les blaireautins sont dans le terrier pendant au moins un an, et sont donc présents pendant l’été.

Dans le Puy-de-Dôme, le tribunal administratif de Clermont-Ferrand a confirmé sa position : alors même que la préfecture avait pris un arrêté à la suite de la première victoire de l’association, One Voice a obtenu gain de cause avec Animal Cross, AVES, FNE Aura, FNE Puy-de-Dôme et LPO Aura.

Le Conseil d’Etat lui-même a confirmé que la loi interdit de tuer tous les blaireautins. Tuer des petits constitue par ailleurs un non-sens, puisqu’ils ne peuvent pas se reproduire et ne contribuent donc pas au renouvellement de l’espèce.

Grâce à ces actions en justice, 4 000 blaireaux ont pu être sauvés dans 29 départements qui dérogeaient à la fermeture de cette chasse déjà autorisée pendant le reste de l’année. De belles victoires pour les associations et militants qui se sont battus pour la cause des blaireaux !

Des pas importants ont ainsi été faits pour une espèce qui retourne des tonnes de terre tous les jours et permet ainsi une aération des sols. Il aide également par sa tâche à disséminer des graines et régule des populations de nombreux petits animaux.

Ils rendent également de grands services à la nature, puisque leurs terriers, qui peuvent descendre jusqu’à 5 mètres en profondeur, abritent des espèces protégées telles que des chauves-souris, des chats forestiers, et des loutres.

La France est l’un des derniers pays en Europe à autoriser la chasse par déterrage, à l’exception du Bas-Rhin. Dans plusieurs pays européens tels que le Royaume-Uni, le Pays-Bas, et le Luxembourg, leur chasse est interdite et les dégâts n’ont pas augmenté. On impute aux blaireaux les dégâts dans les champs de céréales, mais il tend à préférer les forêts que les champs ouverts, où ils trouvent leur nourriture de prédilection : les baies.

Au mois de mai, 10 associations ont déposé une plainte (par initiative de l’ASPAS) devant le comité de Berne, car la chasse aux blaireaux est autorisée 8 mois sur 12 en France, de manière illimitée et sans connaissance des populations, ce qui constitue un non-respect à la Convention de Berne relative à la conservation de la vie sauvage ratifiée en 1982.

Maïté Debove

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