Ce 5 septembre 2025, l’Union européenne a décidé de frapper fort : près de 3 milliards d’euros d’amende infligés à Google pour abus de position dominante dans le secteur de la publicité en ligne — une des plus lourdes sanctions jamais prononcées par Bruxelles. Ce geste n’est pas anodin : il symbolise la volonté de l’Europe de défendre un marché numérique ouvert et équitable face aux stratégies d’auto-préférence des mastodontes américains.
Au-delà du coup financier, la Commission va plus loin : Google dispose de 60 jours pour proposer des mesures correctrices, sans quoi Bruxelles n’hésitera pas à imposer des remèdes contraignants. Ce ultimatum marque une inflexion : pas seulement punir, mais exiger un changement réel dans les pratiques du secteur.
Bien entendu, cette décision n’est pas restée sans réaction à l’autre bout de l’Atlantique. Le président Donald Trump, estimant que l’amende est « injuste », a immédiatement brandi la menace d’une riposte commerciale, via l’ouverture d’une enquête pouvant instaurer de nouveaux droits de douane punitifs. De là à parler de bras de fer numérique, il n’y a qu’un pas : l’Europe affirme sa souveraineté face à la toute-puissance des GAFAM — et paye le prix politique.
Pour beaucoup, cette sanction résonne comme un signal clair : l’Europe refuse de céder à la globalisation sauvage des plateformes numériques. Elle rappelle que la régulation, loin d’être un frein à l’innovation, est un rempart nécessaire à la démocratie économique. Plus qu’une amende, c’est une déclaration de guerre aux flots commerciaux sans garde-fous.