Le 3 février 2023, Jean-Marc Perrigot est convoqué devant le tribunal correctionnel de Nantes pour avoir installé deux yourtes dans son terrain de 6000 m², afin d’héberger une ou plusieurs personnes en difficulté, qui vivent avec de petits salaires. Le vendredi 7 avril, il obtient finalement une relaxe de la justice, gagnant son procès face à la mairie de Nort-sur-Erdre.
Le 4 octobre 2018, Jean-Marc et trois habitants installés sur place sont convoqués par la mairie de Nort-sur-Erdre. Le propriétaire dispose de dix-huit mois pour retirer les yourtes.
Le propriétaire est alors soutenu par un collectif qui lance une pétition en ligne, afin de défendre les modes d’habitats légers qui répondent à l’urgence écologique et sociale, les personnes souhaitant vivre en accord avec leurs idées, dans le refus de l’artificialisation des sols. La pétition a reçu plus de 40 000 signatures.
Jean-Marc Perrigot est ensuite convoqué devant le tribunal correctionnel de Nantes pour avoir installé ses deux yourtes sans permis de construire. Jean-Marc Perrigot a commenté auprès de France3 Régions :
« C’est un grand soulagement après deux ans de combat. Notre projet est désormais pérennisé. Les gens installés peuvent dormir tranquilles. Ils avaient une épée de Damoclès au-dessus de la tête depuis presque 4 ans. »
Louis Soumagnac, habitant d’une yourte, explique également être soulagé d’une longue attente :
« Nous avons vécu les deux grossesses et les deux naissances de nos enfants avec cette épée de Damoclès au-dessus de la tête. C’est moyennement plaisant mais c’était important de rester par rapport à nos engagements professionnels respectifs. Moi je prenais beaucoup le train pour aller à Paris. »
Guillaume et sa compagne Claire-Hélène vivent depuis un an dans l’une des yourtes. Leurs deux salaires légèrement au-dessus du SMIC ne leur permettent pas de trouver un logement en campagne, jusqu’à ce qu’ils visitent les yourtes. Guillaume commente :
« La proximité avec le travail, le fait de ne pas payer de loyer, la campagne, l’esprit collectif, la mutualisation, c’est presque un aboutissement pour moi. On vit en société alors pourquoi s’isoler alors qu’il y a tant de choses à partager. »
Il conclut :
« Mais il y a des règles, nous gardons chacun notre intimité. Vivre en yourte, c’est génial. Nous l’envisageons encore pour la suite. Vu la flambée des prix, la pression sur l’immobilier, nous allons continuer ici parce que c’est hyper confortable, écologique et éthique. »