C'est inédit, en France et à l'international : une proposition de loi pour améliorer le traitement médiatique de l'urgence écologique est aujourd'hui publiée ! Soutenue par 189 structures partenaires, dont La Relève et La Peste, elle a pour objectif de mieux informer sur l'urgence écologique pour aboutir à une mise en mouvement de nos sociétés.
Après un évènement exceptionnel organisé à l’Hôtel de Lassay sous le haut patronage de la présidente de l’Assemblée nationale le 19 juillet après-midi, l’association QuotaClimat et le think tank Institut Rousseau dévoilent aujourd’hui le résultat de leurs travaux mené sur un an :
1) Une proposition de loi citoyenne visant à améliorer le traitement médiatique des enjeux écologiques ;
2) Une note blanche proposant un éventail de dispositifs réglementaires et volontaires pour améliorer qualitativement et quantitativement le traitement médiatique des enjeux écologiques, dans le respect des libertés et des droits des medias.
Un tel travail est inédit, en France et à l’international. Stéphane Delautrette, député de la Haute-Vienne, coordonnera les travaux menés à l’Assemblée nationale sur le traitement médiatique de l’urgence écologique sur la base de cette proposition de loi. Le groupe de travail est composé de 18 députés issus de 8 bords politiques différents.
La médiatisation des enjeux environnementaux est un prérequis à la compréhension de la crise écologique en cours et des impacts qu’elle induit. Elle est la première étape incontournable à une prise de conscience généralisée et à une réelle mise en mouvement de nos sociétés.
Seuls 11% des Françaises et Français se sentent “tout à fait” informés sur la crise écologique. Suite logique : 37% n’adhèrent pas aux conclusions du rapport du GIEC et à l’origine anthropique du changement climatique.
Notre droit à l’information environnementale, pourtant inscrit dans la charte de l’Environnement à valeur constitutionnelle, n’est pas respecté. Les raisons qui justifient ces carences sont multiples. Nous souhaitons, en lien avec la profession journalistique, soumettre des propositions pour y remédier.
Aussi, nous apportons tout notre soutien à la proposition de loi relative à la responsabilité des médias dans le traitement des enjeux écologiques portée par l’association QuotaClimat et l’Institut Rousseau.
Elle est accessible ici : https://www.quotaclimat.org/notre-proposition-de-loi
La proposition de loi, soutenue par 189 structures partenaires (listées ci-dessous), propose notamment :
- La reconnaissance de la lutte pour une meilleure prise en compte des enjeux environnementaux et de durabilité dans les médias comme priorité nationale ;
- Le renforcement global des prérogatives de l’ARCOM (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique) pour garantir un traitement adapté sur ces sujets (élargissement des compétences des comités d’éthique contre la contradiction et la minimisation de l’existence de la crise écologique, création d’un observatoire de la couverture médiatique sur ces enjeux, accent mis sur le service public, etc.) ;
- L’intégration des enjeux environnementaux et de durabilité aux thèmes des chartes déontologiques des médias ;
- L’obligation de souscrire à un « contrat climat » à toutes les entreprises assujetties ;
- La garantie d’un traitement adapté de ces mêmes enjeux, en qualité et en quantité, en donnant à l’Arcom la possibilité d’établir des règles temporaires lors des campagnes électorales sous forme de quota ;
- Le renforcement des moyens de lutte contre la diffusion de fausses informations sur la crise écologique sur les plateformes en ligne. La note blanche complète ces propositions législatives par 15 mesures, dont les suivantes : – Généraliser la formation initiale des enjeux écologiques aux étudiants en journalisme via l’adoption d’une convention collective ;
- Permettre, au sein de chaque rédaction, la formation continue des enjeux écologiques aux rédacteurs en chef et aux journalistes ;
- Conditionner le montant des aides à la presse à l’adhésion au Conseil de déontologie journalistique et de médiation (CDJM) et à une formation minimale et régulière sur les enjeux écologiques ;
- Constituer un portail public centralisateur de données, en lien avec la profession journalistique et le ministère chargé de la transition écologique ;
- Redéfinir la mission du service public de l’audiovisuel sur l’information pour la prise en compte des enjeux écologiques ;
- Prendre en compte le traitement des enjeux écologiques dans la charte des devoirs professionnels des journalistes français ;
- Maintenir l’autorégulation et renforcer les fondements juridiques des décisions de l’autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP) ou sortir de l’autorégulation en mettant en place une autorité́ indép
Pour nous soutenir : relayez la nouvelle autour de vous ! Ensemble, nous pourrions bien parvenir à mettre l’écologie à l’agenda médiatique. »
Le lien pour découvrir les 189 structures partenaires comprenant entreprises, associations et médias.