Alors que l’Islande avait ré-autorisé la chasse à la baleine jusqu’en 2029, les géants de mer seront finalement tranquilles cette année. La raison : cette chasse n’est pas rentable pour le le seul baleinier actif d’Islande, Hvalur.
Malgré son interdiction mondiale depuis 1986, la chasse commerciale à la baleine est toujours pratiquée par l’Islande, la Norvège et le Japon.
En Islande, la chasse à la baleine a généralement lieu entre la mi-juin et le mois de septembre. Et cette année, les harpons islandais ne décimeront finalement pas les cétacés. Le seul baleinier actif d’Islande, Hvalur, a déclaré qu’il ne chassera pas la baleine cet été, pour la deuxième année consécutive.
Plusieurs raisons ont été évoquées : l’inflation au Japon, où l’entreprise écoule quasiment tous ses stocks, l’évolution des prix des produits dans ce pays et les turbulences sur les marchés mondiaux en raison des droits de douane.
« Telle que la conjoncture nous apparaît, Hvalur hf. ne voit pas d’autre option que de rester à quai et attendre des jours meilleurs, mais la situation sera réexaminée l’année prochaine », a expliqué son PDG Kristjan Loftsson, cité vendredi soir par le média MBL.
Le gouvernement islandais avait donné l’autorisation aux baleiniers de tuer 209 rorquals communs et de 217 baleines de Minke (ou « petits rorquals ») entre mi-juin à septembre, et ce chaque année jusqu’en 2029. Cette décision va donc épargner plus de 400 baleines !
51% des Islandais étaient contre la chasse à la baleine en 2023, une hausse de neuf points sur quatre ans, selon une enquête.
« Il est grand temps que les navires baleiniers d’Islande cessent définitivement de teindre la mer en rouge – il est temps d’instaurer une interdiction totale de la chasse commerciale à la baleine », a déclaré Wendy Higgins, directrice de l’association de défense des animaux Humane World for Animals
L’an dernier, le pays avait suspendu la chasse pendant deux mois à la suite d’une enquête du gouvernement, qui avait conclu que les méthodes utilisées n’étaient pas conformes aux lois sur le bien-être animal.
Les associations continuent donc de militer pour que cette pratique mortifère prenne définitivement fin d’ici les prochaines années.