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Zones Bleues : ces lieux où les gens « oublient de mourir » !

Depuis plus de 10 ans, Dan Buettner parcourt le monde à la rencontre de personnes centenaires. Explorateur pour National Geographic, il a ainsi découvert cinq endroits sur Terre où l’espérance de vie est incroyablement haute : les zones bleues. Loma Linda en Californie, Nicoya au Costa Rica, Ikaria en Grèce, la Sardaigne en Italie et Okinawa […]

Depuis plus de 10 ans, Dan Buettner parcourt le monde à la rencontre de personnes centenaires. Explorateur pour National Geographic, il a ainsi découvert cinq endroits sur Terre où l’espérance de vie est incroyablement haute : les zones bleues. Loma Linda en Californie, Nicoya au Costa Rica, Ikaria en Grèce, la Sardaigne en Italie et Okinawa au Japon. Bienvenue chez les super-centenaires.

Les zones bleues : terres de longévité exceptionnelle

Tout a commencé en l’an 2000 quand Dan Buettner, le Dr. Gianni Pes, de l’Université de Sassari en Italy, et le Dr. Michel Poulain, un démographe belge, découvrirent que la province de Nuoro en Sardaigne avait la concentration la plus élevée d’hommes centenaires au monde ! Alors qu’ils se concentraient sur un groupe de villages dans les montagnes de Nuoro, ils ont dessiné une limite à l’encre bleue sur une carte en définissant la zone à l’intérieur comme la « zone bleue ».

« Non seulement les gens y atteignent 100 ans, mais ils le font avec une grande vigueur. Des hommes de 102 ans continuent d’aller travailler en vélo, coupent du bois, et battent un homme 60 ans plus jeune qu’eux. » Dan Buettner

Puis, en 2002 et en 2008, ils identifièrent d’autres populations avec les mêmes records de longévité. Les femmes les plus âgées du monde se trouvent ainsi sur l’île japonaise Okinawa. Dans la péninsule de Nicoya au Costa Rica, ce sont 100 000 personnes qui ont un taux de mortalité moyen inférieur à la normale. A Loma Linda, en Californie, il existe une communauté religieuse où l’espérance de vie de ses membres dépasse la moyenne américaine d’environ 10 ans. Enfin, les habitants d’Ikaria, en Grèce, atteignent l’âge de 90 ans à un taux deux fois et demi supérieur à celui des Américains. Plus impressionnants, ces iliens grecs vivent 8 à 10 ans de plus sans succomber aux cancers et aux maladies cardiovasculaires, et souffrent moins de dépression et de démence en vieillissant.

Source : TEDx

Des modes de vie exemplaires

Dan Buettner s’est particulièrement intéressé aux dénominateurs communs de ces cultures géographiquement éloignées pour connaître la « recette magique » de leur longévité. Le premier est peut-être le plus étonnant : ils ne font pas de sport, au sens occidental du terme. Ils ne vont pas s’enfermer dans une salle de gym trois fois par semaine. A la place, leurs vies sont organisées de manière à faire constamment une activité physique. Les femmes centenaires d’Okinawa se lèvent et se baissent, et s’assoient au sol, 30 ou 40 fois par jour. Les Sardes habitent des maisons verticales, ils montent et descendent les escaliers et sont souvent bergers, donc ils se promènent avec leurs troupeaux. Toutes ces populations marchent régulièrement, ce qui est un moyen prouvé pour empêcher un déclin cognitif, et ils ont tous un jardin qu’ils entretiennent. Au Costa Rica, les centenaires de la région de Nicoya travaillent de longues heures sur les terres des fermes locales ou dans les bois.

Evidemment, le régime alimentaire de ces populations a été passé à la loupe, conséquence directe des régimes et diètes en tout genre dont les sociétés occidentales sont éprises pour garder la ligne et la santé. Le groupe de recherche « Blue Zone » découvrit que malgré une alimentation de base assez différente pour chacune des zones, en raison de facteurs géographiques et culturels éloignés, elles ont tout de même des points communs majeurs.

Dans les cinq zones bleues, la nourriture consommée est locale, naturelle et non transformée. Ces différentes populations mangent toutes beaucoup de légumes, de fruits, de noix, de légumineuses et très peu, voire quasiment pas de viande. Les fromages Sardes sont faits grâce à des chèvres qui broutent de l’herbe des pâturages, et non pas du maïs industriel. Et ils boivent un ou deux petits verres d’alcool chaque jour : vin rouge local en Sardaigne et sur l’île grecque d’Ikaria, saké à Okinawa. Exception est faite pour la communauté religieuse de Californie où presque personne ne boit.

Au Japon, chaque repas est pris en suivant le « Hara Hachi Bu ». Prononcée avant chaque repas, cette petite phrase signifie « manger à 80% de votre capacité ». En effet, le cerveau met environ 20 minutes pour signaler à l’estomac que les besoins nutritifs sont comblés. Le « Hara Hachi Bu » aide les Japonais à manger jusqu’à ce qu’ils n’aient plus faim, et pas jusqu’à ce qu’ils soient pleins ! Cette philosophie vieille de 3000 ans permet aux habitants d’Okinawa de consommer seulement 1.900 calories par jour, bien moins que les 2.358 calories quotidiennes consommées par nos populations occidentales.

Source : viagerbel.be

Loin des rythmes de vie effrénés de nos sociétés « modernes », ces populations prennent le temps de ralentir. Les Sardes et les adventistes, la communauté religieuse californienne, prient quotidiennement tandis qu’à Okinawa, ils vénèrent leurs ancêtres. Les Nicoyens au Costa Rica utilisent le terme « plan de vida » pour décrire un sens de la vie. Sur l’île d’Okinawa, chaque jour est aussi rythmé par un concept spirituel : « ikigai ».

Ikigai : « la raison pour laquelle vous vous levez le matin »

Ce sens de la vie est personnel à chacun : un karatéka qui veut aller toujours plus loin dans son art, un pêcheur centenaire qui veut attraper du poisson trois fois par semaine pour sa famille, une femme de 102 ans qui voulait connaître son arrière-arrière-arrière-petite-fille. 

Pour vivre vieux, vivez ensemble

Le lien social est d’ailleurs le pilier central de toutes ces communautés centenaires. Culturellement, au sein de ces cinq populations, la vieillesse est valorisée pour la sagesse qu’elle apporte.

« Leurs familles passent avant tout, ils prennent soin de leurs enfants et des plus âgés. Ils font partie de communautés confessionnelles, ce qui permettrait d’obtenir entre 4 et 14 années de vie en plus si vous le faites quatre fois par mois. Mais ce qui est le plus important, c’est qu’ils appartiennent à la bonne tribu. Soit ils y sont nés, soit ils se sont délibérément entourés des bonnes personnes. » Dan Buettner

En Sardaigne et au Costa Rica, la tradition culturelle célèbre les personnes âgées et les maintient engagés dans la communauté et dans les familles. Garder ses anciens dans le noyau familial n’est pas seulement bénéfique pour eux, mais aussi pour les petits-enfants qui ont un taux de mortalité et de maladie inférieur en étant mieux surveillés.

A Okinawa, chaque individu se construit au sein d’une unité sociale nommée Moai. Il s’agit d’un groupe d’amis qui décident de se porter assistance, soutien et partager des activités ensemble, spirituelles comme festives. Ceux qui font partie du même Moai doivent se partager les bénéfices d’une rentrée d’argent importante et se soutenir en cas de malheur.

Bref, pour vivre le plus longtemps possible, pas la peine de faire un régime six mois sur douze ou d’attendre que les progrès technologiques nous transforment en cyborgs résistants. Sachons nous entourer d’amis fidèles et inspirants qui nous encouragent dans des modes de vie énergiques et résilients.

« Si vous y réfléchissez l’amitié est une aventure à long terme, et c’est sans doute ce que vous pouvez faire de plus important pour ajouter des années à votre vie, et de la vie à vos années. » Dan Buettner

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Laurie Debove

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