Nous voilà déjà à un mois et demi du premier tour de la présidentielle 2017, et la question de l’abstention se pose toujours, corroborée par la reconnaissance ou non du vote blanc. Rappelons que depuis 2014, le vote blanc est considéré comme « nul ».
Pour qui vas-tu voter ? Vais-je me déplacer vers mon bureau de vote en sachant pertinemment qu’aucun des candidats ne respectera les engagements de son « programme » ? « Mais tu sais Yannis, c’est idiot ce que tu dis, des gens rêveraient d’avoir le droit de vote et puis nos ancêtres, eux, se sont battus pour l’obtenir » … Me voilà dans une situation embarrassante. Suis-je obligé de voter pour un candidat, quand bien même je n’entre pas en accord avec ses idées ? Heureusement, j’ai semble-t-il trouvé une échappatoire avec le vote blanc. Mais quelle importance la loi accorde-t-elle à ce vote refusant de choisir entre ce qui sera le « moins pire » pour nous ? En vérité, aucun.
Depuis 2014, le vote blanc est considéré comme « nul ». Il est placé hors de l’abstentionnisme mais ne nous donne pas un pourcentage représentatif de la population ayant fait ce choix pour exprimer son idéologie. Car oui, voter blanc c’est exprimer des idées, son exaspération et son refus de devoir choisir entre le moins pire ou le moins malhonnête parmi les candidats. Reconnaître le vote blanc permettrait donc de diminuer le pourcentage d’abstentionniste qui fait tâche. Mais voter blanc en France revient à s’abstenir, étant donné que le bulletin n’est pas pris en compte … Alors à quoi bon se déplacer ? Bref, depuis 2014, votre désaccord n’a pas d’importance.
Pourquoi le vote blanc n’est-il pas reconnu ?
Nombreux sont ceux ne comprennent pas l’intérêt de voter blanc. Si ce vote était reconnu et comptabilisé, les abstentionnistes iraient peut-être profiter de ce bulletin vide, les indécis également, et surtout, imaginez le pourcentage que le vote blanc pourrait atteindre … ? Une claque monumentale envoyée dans la figure des politiques, remettant en cause leur légitimité. Alors on comprend, les législateurs seraient complètement inconscients de prendre le risque de remettre en question la légitimité des candidats !
Anti-démocratique
N’ayons pas peur de le dire, ne pas reconnaître ce vote est un déni de démocratie. Cela empêche tout simplement certains citoyens d’exprimer leur exaspération et leur volonté de changement face à un système politique corrompu qui est imposé. Car oui, ne pas reconnaître notre droit de vote blanc, c’est aussi quelque part nous inciter à voter pour un des candidats du panel. À chaque approche d’élection présidentielle, ce débat resurgit; il serait grand temps que nos hommes politiques admettent la possibilité de remise en cause de leur légitimité par le peuple. Cela les motivera peut être à exercer une politique de transparence au service du peuple.

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