L’association solidaire avec les migrants, La Cimade, frappe fort avec une campagne par l’Agence Josiane s’alignant avec l’annonce de l’accueil des JO par la France en 2024.

Les yeux face caméra dessinent un regard insistant de détermination. La sueur perle sur le front. Le sportif est prêt à se lancer dans son épreuve. Le migrant aussi. La Cimade vient de publier sa campagne #LivingIsWinning, « Vivre est une victoire », où elle raconte l’histoire de migrants qui doivent Nager, Courir, Sauter pour survivre.

« En 2024 à Paris, les athlètes devront se surpasser pour gagner. Chaque jour, les réfugiés se surpassent pour gagner le droit de vivre, avec courage et ténacité. » Ces hommes et ces femmes devant quitter leur pays dans l’espoir d’un avenir meilleur sont devenus les héros de leur propre vie malgré eux.

Cette année, la France va dépenser des milliards d’euros pour accueillir, soutenir et voir s’affronter des sportifs du monde entier en 2024.

Cette année, 65,3 millions de personnes ont été déracinées, jetées dehors par une guerre briseuse d’avenir et laissant derrière elle, un immense chaos.

Cette année (entre janvier et mai), 2 408 migrants sont morts ou ont disparus dans les flots.

Cette année, des millions d’enfants n’iront plus à l’école. Des millions d’adultes n’iront plus au travail. Des millions de jeunes n’iront plus faire la fête.

Cette année, on entretiendra des préjugés qui nous dépossède de notre humanité.

Cette année, on évitera avec soin le regard de la femme voilée qui mendie dans le métro.

Cette année, on se dira que ce n’est pas vraiment notre problème.

Cette année, on fermera un peu plus les frontières de notre territoire et de notre esprit.

Cette année, on se convaincra que « de toute manière, on ne peut rien y faire ».

Cette année, on se sentira impuissants, parce que c’est plus pratique.

Cette année, on fera, une nouvelle fois, comme si de rien n’était.

Le parallèle entre l’accueil des Jeux Olympiques et le sort des migrants a vocation à interpeller, à faire réagir. Il est là pour nous rappeler que ces gens sont là dehors. Si nous pouvons nous organiser et débloquer des budgets faramineux pour voir courir, nager ou sauter nos meilleurs spécimens, soyons présents pour soutenir, aimer et protéger nos prochains.

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