L’une des plus grandes municipalités américaines interdit la vente de fourrures. Un message pour le reste du monde salué par l’association de défense des animaux Humane Society International.
Une victoire historique
Alors que Donatella Versace annonçait le 16 mars que sa maison de couture n’utiliserait plus de fourrure animale dans ses créations, la ville de San Francisco a annoncé dans la foulée une mesure interdisant la vente de fourrures nouvelles. La ville devient alors la plus grande municipalité américaine à adopter une telle mesure concernant la protection animale.
C’est Katy Tang, membre du conseil de surveillance de la ville qui avait proposé la mesure qui entrera en vigueur le 1er janvier 2019. « Pour soutenir ceux qui n’ont pas la parole, mes collègues viennent de voter à 10 contre 0 pour soutenir ma proposition d’interdiction de la vente de vêtements ou accessoires de nouvelle fourrure » précise-t-elle. « J’espère que nous allons envoyer un message fort au reste du monde » a-t-elle ajouté.
Cette victoire historique a été saluée par l’association de défense des animaux Humane Society International (HSI), mais n’est pas attendue par tout le monde. Les entreprises déplorent un manque à gagner ainsi que des pertes d’emploi.
En effet, le monde de la mode reste partagé sur la question de la fourrure. Selon une étude commandée en 2014, par la Fédération internationale du commerce de la fourrure (IFTF), cette industrie pèse plus de 40 milliards de dollars, soit 35 milliards d’euros. D’après IFTF les ventes de la fourrure auraient même doublé ces dernières années. Le principal facteur de cette augmentation viendrait de la demande croissante de la Chine, permettant de compenser les campagnes médiatisées par les militants anti-fourrures dans d’autres pays.
Cette décision reste un pas important dans la lutte pour la protection animale, qui on l’espère, sera suivi dans d’autre villes (et pays) à travers le monde.

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