D’habitude, on entend plutôt parler des espèces qui disparaissent que des espèces qui apparaissent. Et pourtant, nous sommes loin de tout connaître du vivant. Ce que nous savons en revanche, c’est que partout, il est en danger.
Cette semaine, un nouveau crustacé inconnu jusqu’ici à été découvert par des scientifiques britanniques dans l’océan Pacifique. Il vit à 10 000 mètres de profondeur. Ce petit nouveau a été nommé Eurythenes… plasticus. De quoi faire frémir. Car même à 6900 mètres de profondeur, le spécimen découvert avait ingéré une microfibre constituée du plastique utilisé pour fabriquer des bouteilles.
« Découvrir du plastique dans une espèce dont on ignorait jusqu’ici l’existence montre à quel point ce polluant est diffusé. », affirme Johanna Weston, membre de l’étude.

Avec ses collègues, elles lancent un cri d’alarme en nommant cette nouvelle espèce plasticus. Rappelons que près de 12,7 millions de tonnes de plastique sont déversées chaque année dans les océans. Et que si des ingénieurs se penchent sur des techniques pour nettoyer les océans du plastique, les éléments les plus dangereux, les microparticules invisibles, se retrouvent ingérées par la plupart des animaux marins.
« Il y a du plastique dans l’air que nous respirons, dans l’eau que nous buvons et dans les animaux qui vivent très loin des humains », affirme le directeur du programme de WWF Allemagne, Heike Vesper.
Si aujourd’hui, les dangers qui pèsent sur le vivant ont trouvé une place dans l’actualité, on réduit très souvent les enjeux à l’émission de gaz à effets de serre et à la fameuse question du « climat » . Or la disparition de la biodiversité est toute aussi importante, et au niveau de la faune marine, le plastique et ses microparticules font des ravages.
Cette découverte qui devait être source de réjouissance et qui devient source d’inquiétude, en est la preuve.