Le cœlacanthe, déjà présent dans les eaux du globe il y a 400 millions d’années, semble avoir survécu à tout jusqu’à aujourd’hui. Mais la pollution humaine est une menace pour cette espèce classée dans la liste rouge des espèces menacées.
« Un dinosaure des mers »
Alors que les biologistes croyaient le cœlacanthe disparu depuis le cétacé, il y a 65 millions d’années, cette espèce a été redécouverte en 1938 en Afrique du sud. Par la suite un autre spécimen a été découvert en 1977 en Indonésie.
En 2010, le biologiste Laurent Ballesta fut le premier à filmer des cœlacanthes dans leur milieu naturel à 700 km au sud de l’archipel de Bazaruto. Cette créature rudimentaire possède encore un vestige de poumon ainsi que des nageoires charnues qui sont des amorces de pattes, faisant de l’animal un témoin unique d’une époque disparue. Enfin ce poisson peut atteindre, selon les découvertes, les deux mètres et les 100 kg.

C’est ainsi l’une des plus grande découvertes zoologiques du 20ème siècle qui est aujourd’hui classée dans la liste rouge des espèces menacées. Il en resterait une trentaine de spécimens en Afrique du sud.
Témoin de l’évolution
Dans un premier temps surpêché par erreur, c’est aujourd’hui le pétrole qui vient mettre en danger sa survie. En effet, dans la baie de Sodwana un groupe pétrolier italien envisage de forer plusieurs puits sous-marin à proximité de l’aire d’habitat de ces poissons.
Très fragile, l’espèce supporte mal les changements d’environnement. Alors que leur existence abyssale les protégeait jusqu’ici de la pollution, l’exploitation pétrolière vient directement perturber leur environnement naturel.
Par sa remarquable traversée à travers les âges évolutifs, cette espèce est clef dans notre compréhension du passage de la vie aquatique à la vie terrestre. Ses caractéristiques fascinantes, encore mal comprises, méritent d’être protégées des constructions et pollutions de notre époque.
Image à la une : Walter B. Myers / Leemage – AFP