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Toujours plus d’avions dans les airs alors que la planète suffoque…

Ce dimanche 27 août, une dizaine de militants se sont réunis et ont matérialisé une ligne rouge symbolique devant le siège d’Airbus à Toulouse. Ces derniers souhaitent mettre en exergue l’expansion du trafic aérien. « Moins d’avions dans l’air, revenons sur terre ! » Les entreprises d’aéronautiques grandissent, le marché croît et le trafic aérien s’étend. Si l’utilisation […]

Ce dimanche 27 août, une dizaine de militants se sont réunis et ont matérialisé une ligne rouge symbolique devant le siège d’Airbus à Toulouse. Ces derniers souhaitent mettre en exergue l’expansion du trafic aérien.

« Moins d’avions dans l’air, revenons sur terre ! »

Les entreprises d’aéronautiques grandissent, le marché croît et le trafic aérien s’étend. Si l’utilisation des voies aériennes représente tout d’abord un service de déplacement pratique et utile pour les échanges de marchandises ou pour le tourisme, il atteint aujourd’hui des sommets au détriment de l’environnement. A-t-on besoin d’autant ? Est-il nécessaire de continuer à développer le trafic aérien pour une infinie croissance ? Rien n’est moins sûr.

Des prévisions gourmandes

A ce jour, Airbus et Boeing émettent déjà, à eux seuls, près de 92% du CO2 de l’aviation dans l’atmosphère. Pourtant, les objectifs prévisionnels d’Airbus prévoient de doubler le nombre de passagers dans les 20 années à venir et de construire 34 900 nouveaux petits bolides aériens. En suivant ces prévisions de croissance, les émissions dues à l’aviation exploseront de 300 à 700% d’ici 2050.

Aviation & politique

Magdalena Heuwieser de l’Observatoire de la finance et des échanges en Autriche explique que les subventions d’Etat pour ces entreprises se font au détriment d’autres moyens de transport.

« Airbus, mais aussi les lignes d’avions et les aéroports sont hautement subventionnés. C’est pourquoi les billets d’avion sont souvent très peu chers en comparaison avec un billet de train même si voyager en avion émet environ 18 fois plus de gaz à effet de serre qu’un voyage en train. ».

La raison de ces subventions ? Les entreprises telles qu’Airbus, Dassault ou encore Safran fonctionnent grâce à des investissements colossaux en recherche et développement promettant des retours à forte valeur ajoutée. De plus, la puissance des pays en termes de flotte aérienne ou de production d’armes est déterminante pour leur place sur la scène internationale.

Un système plus pertinent et moins aveugle

Une des participantes du mouvement ligne rouge, Mira Kapfinger, militante du mouvement climatique « System Change, not climate change ! » justifie leur action de protestation au média Reporterre :

« Cette action est contre l’entreprise Airbus et ceux qui tirent profit de son expansion, pas contre ses travailleurs. On veut lutter ensemble pour une transition juste, sortir des secteurs comme les transports nocifs et l’armement – et tout le monde sait que 20 % des revenus d’Airbus viennent de la vente d’armes et que Airbus est le deuxième plus gros producteur d’armes – pour aller vers des bonnes conditions de travail et des boulots décents qui bénéficient aux travailleuses et travailleurs et à l’environnement dans lequel nous vivons toutes et tous ».

Cette action passée quasi-inaperçue dans les médias traditionnels nous fait poser une nouvelle fois certaines questions : comment, dans le système actuel, les entreprises peuvent-elles continuer à assurer un service adapté aux besoins sans aller sans cesse au-delà au détriment de toutes les parties prenantes telles que l’environnement ou la santé humaine ? Cela n’est tout simplement pas possible.

Comment faire alors ? Il est temps de chercher plus de solutions pour une aviation plus propre et plus raisonnable. A chaque distance, son transport. L’avion doit (et peut) être utilisé de manière exceptionnelle !

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Diane Scaya

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