La Thaïlande est connue pour ses pratiques scandaleuses en matière de maltraitance animale pour le tourisme. Une nouvelle vidéo, tournée à Pattaya, le démontre une fois de plus.
« Tigre à selfie »
En Thaïlande, prendre la pose avec un tigre est devenu un « rituel » pour les touristes peu respectueux du bien-être des animaux. En effet, les exemples de maltraitances que subissent les animaux en Thaïlande pour satisfaire la curiosité des touristes (éléphants, tigres…) ne manquent pas. Dans la plupart du cas, les animaux sont maltraités et sous sédatifs afin de permettre aux touristes de poser avec eux et les approcher, dans un but purement commerciale.
Récemment, une vidéo a déclenché l’indignation sur les réseaux sociaux. Et pour cause, on y voit un tigre enchainé, sous sédatifs, forcé à rugir sous les coups de bâtons, assailli par un dresseur. Pendant ce temps, des touristes prennent la pose aux côtés du félin. Mais ce cas n’est qu’un exemple.
Le fondateur de « Wildlife Friends Foundation Thaïlande » a réagi suite à la publication de cette vidéo :
« Aujourd’hui nous sommes témoins de la laideur du tourisme à Pattaya. Ce tigre est frappé des centaines de fois par jour pour qu’il rugisse sur l’image avec les touristes. Il est temps de changer de loi ! ».
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Crédits : BRUT
Un faux sanctuaire
En 2016, c’est une « attraction locale » dans la province de Kanchanaburi, aux environs de Bangkok, qui avait créé la polémique. A l’époque, des milliers de touristes se rendaient chaque année dans ces lieux afin d’observer et approcher les félins de plus près. Se présentant comme étant un « sanctuaire pour animaux », le Temple des tigres avait alors été fermé après une autorisation de contrôle.
En effet, après des années de lutte, les autorités avaient découvert que les félins n’étaient pas « secourus » mais achetés au marché noir et que les conditions de captivités étaient déplorables. Le département de protection des parcs nationaux et de la vie sauvage (DNP) avait alors reçu l’autorisation de fouiller et confisquer les tigres à Wat Pha Luang Ta Bua.
En trois jours, 76 tigres sur 137 avaient été envoyés dans des réserves naturelles. Hormis les conditions de vies et la maltraitance des animaux, des découvertes liées à du trafic avaient également fait scandale : des cadavres de tigres dans les congélateurs, des os, des peaux de tigres, ou encore des animaux cachés dans le temple comme des lions, des bucérotidés ou des bœufs sauvages.
WWF Thaïlande appelait alors à généraliser les confiscations des tigres à travers le pays, auprès des structures profitant de ce marché « du tourisme ». Une mesure plus que nécessaire lorsqu’on sait qu’il existe 2 500 tigres captifs dans le pays.

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