La transition écologique face aux changements qui s’opèrent sur le climat est plus qu’urgente. En effet, de nombreuses actions sont mises en place, mais l’ensemble des zones, dont les zones urbaines, doivent contribuer.
Réappropriation des espaces verts
Aujourd’hui les zones urbanisées occupent 10% de la surface terrestre et ne cessent de croitre. Constituant des milieux de vie pour plus de 50% de la population mondiale, ces zones ont pris le pas sur les espaces verts, faisant éclore des habitations, des places de stationnement, des voies de circulation, des réseaux souterrains ou encore des centres commerciaux.
En France, 4 citoyens sur 5 vivent en zone urbaine. En 2002, une enquête réalisée auprès de 305 habitants de la communauté urbaine de Lyon révélait que 54% des personnes déclaraient aller dans une parcelle végétalisée de manière quotidienne. Les parcs et espaces verts semblent donc être un critère important pour la qualité de vie des citadins, mais permettent également d’atténuer le réchauffement climatique global par l’action des arbres.
Face à ce constat, de nombreux efforts sont effectués afin de se réapproprier les espaces urbains. Du permis de végétalisation accordé à certaines villes comme Paris ou Montréal, jusqu’à l’objectif de « forêts urbaines », les plans d’actions évoluent.
De réelles forêts urbaines
Les arbres optimisent grandement la qualité de l’air et rendent de multiples services écologiques. Une étude réalisée sur les espaces verts de Strasbourg (qui comporte environ 588 000 arbres avec une densité de 271 arbre/ha) démontre que les arbres stockent environ 128 000 tonnes de carbone et 4060 tC/an. Les arbres éliminent également 88 t/an de polluants et émettant environ 27 t/an de composés organiques.

De plus, les arbres permettent de lutter contre le phénomène « d’ilot de chaleur urbain », en absorbant des particules de carbone et en développant des zones d’ombre. En regroupement, les arbres permettent la création de zones vertes et représentent un levier fort de la biodiversité, permettant la présence d’espèces végétales et animales. Le bien-être et la santé des populations se voient également impactés positivement par les vertus des plantes.
De nombreux outils et indices ont été développés dans le monde afin d’évaluer l’importance des arbres et les propriétés écologiques qu’ils apportent. Des chercheurs du Massachussetts ont ainsi analysé « l’indice de verdissement » de plusieurs villes du monde grâce à un logiciel prenant en compte une vision partielle de la zone urbaine. Ainsi, 27 villes mondiales ont été analysées et ont révélé des indices divers : Oslo 28.8%, Montréal 25.5%, Amsterdam 20.6%, New York 13.5%, Londres 12.7% ou encore Paris, avec seulement 8.8% d’indice de verdissement.
Un outil encore plus complet nommé « l’indice de canopée », permet d’appréhender en pourcentage « la projection au sol des couronnes des arbres », ou encore les groupes d’arbres de plus de 3 m de hauteur. Ainsi, l’indice calculé est de 24% pour New York, 29% pour Toronto ou encore 27% pour Lyon.
De nombreuses villes ont mis en place ces dernières années des projets ambitieux afin de reconstituer de réelles forêts urbaines. En 2007, Paris s’est engagée à planter 20 000 arbres intramuros. De son côté, Montréal s’est fixée depuis 2012 un « plan d’action canopée » prévoyant la plantation de 300 000 arbres d’ici 2050. Quant à New York, la ville a établi en 2007 le projet « MillionTreesNYC » visant la plantation d’un million d’arbres.
Les forêts et autres « cités végétales » semblent devenir des incontournables dans le paysage urbain afin de développer des villes vertes et durables pour le monde de demain.

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