Au mois de janvier, la Suisse a adopté plusieurs ordonnances visant à améliorer les conditions de vie et le bien-être des animaux. Ainsi, plonger un homard dans l’eau bouillante ou interdire à un chien d’aboyer sera bientôt interdit.
La loi en faveur des animaux
Alors qu’en France, le Barreau planche sur un code de droits dédiés aux animaux, le Conseil fédéral suisse a mis en place diverses ordonnances afin d’améliorer le bien-être des animaux. En effet, dans le cadre d’une révision des lois relatives au domaine vétérinaire le 10 janvier, le Conseil s’est penché sur plusieurs cas.
Dans un premier temps, les textes concernent principalement « l’ordonnance sur la protection des animaux » ainsi que « l’ordonnance concernant l’abattage d’animaux et le contrôle des viandes ». Plusieurs modifications ont été décidées à la suite d’interventions parlementaires, et celles-ci s’appliquent aux animaux de compagnie comme aux animaux de rente.
Ainsi, certaines pratiques culinaires devront être modifiées, telles que plonger un homard vivant dans l’eau bouillante. En effet, cette technique est désormais proscrite dans le pays depuis le 10 janvier par le gouvernement. « La pratique consistant à plonger les homards vivants dans l’eau bouillante, commune dans les restaurants, ne sera plus autorisée » affirme le gouvernement, qui précise que ces derniers devront être « assommés avant la mise à mort ».
Cette décision intervient alors que les défenseurs des droits des animaux estiment que les crustacés, tels que les crabes et les homards, possédant un système nerveux, « seraient sensible à la douleur ».
Nouvelles interdictions
Lors de cette séance du 10 janvier, le homard n’était pas le seul à soulever l’indignation. Il sera dorénavant interdit de transporter les espèces aquatiques autrement que dans leur milieu naturel. Ainsi ces espèces ne pourront plus « être transportées sur de la glace ou dans de l’eau glacée ».
Le Conseil s’est également penché sur les manifestations publiques présentant des animaux. Ainsi, « l’organisateur de manifestations avec des animaux, comme des expositions ou des compétitions sportives, devra dorénavant veiller à ce qu’une personne compétente prenne soin des animaux » et les animaux « stressés » devront en être sortis. Les animaux étant atteints de « contraintes de gravité moyenne ou sévère » (notamment dûes aux expériences) ne pourront plus être présentés lors d’expositions.
Autre catégorie, il sera également interdit d’empêcher un chien d’aboyer. Tous les dispositifs, même « légers », afin de contraindre le chien à ne plus émettre de sons seront interdits. Selon l’ordonnance, la vente de chiens sera également plus réglementée afin d’éviter tout trafic. Ainsi, en vue d’une vente, le propriétaire devra mentionner son adresse, la provenance et le pays d’élevage du chien. Cette mesure vise à rendre plus difficile « l’écoulement de chiens importés illégalement ».
Par ailleurs, les vendeurs d’enclos pour animaux de compagnie à titre professionnel devront fournir des informations écrites concernant l’espèce animale pouvant être détenue dans l’enclos vendu. Le Conseil souhaite ainsi prévenir la vente de cages trop petites.
L’ensemble des mesures prises entrent en vigueur le 1er mars 2018.

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