Face à l’échec des petits pas, le mouvement #fourchettepower propose la révolution des petits plats ! Lancé par la Ruche qui dit Oui, il a pour but de fédérer toutes les bonnes initiatives suivies par des citoyens qui s’engagent avec leur fourchette au quotidien.
Manger, un acte politique
Derrière le mouvement #fourchettepower, il y a l’idée forte que manger est un acte politique, et que l’alimentation des individus qui la composent peut construire un projet de société. Ici, il s’agit de mobiliser et rassembler des « mangeurs-acteurs » pour soutenir une alimentation saine, répondant à l’urgence climatique et soutenant les producteurs locaux.
La loi EGalim (agriculture et alimentation), adoptée le 2 octobre à l’Assemblée nationale, n’a pas été à la hauteur des enjeux qui nous attendent et a déçu de nombreux agriculteurs et consommateurs. Au niveau de la rémunération des agriculteurs, ce projet de loi fait davantage office de charte à suivre, sans aucun seuil minimum imposé aux transformateurs et distributeurs.
Parmi les plus grandes déceptions : l’absence de mesures en faveur du bien-être animal (le broyage des poussins continue par exemple), le refus de créer un fonds d’indemnisation pour les pesticides, et la ré-autorisation de l’épandage de pesticides par drone et du glyphosate. Pour La Ruche qui dit Oui, « Plus que jamais, les citoyens ont un rôle à jouer pour faire bouger les lignes avec leur porte-monnaie… et leur fourchette ! ».

#fourchettepower
Le principe du mouvement #fourchettepower : valoriser l’idée qu’en 2018, « le super héros a un rond de serviette et change le monde trois fois par jour avec sa fourchette ». Neuf personnalités engagées ont joint leur voix au mouvement pour partager leurs bonnes pratiques en vidéo : cuisiner moins de viande sans renoncer au plaisir, préserver les semences paysannes, réhabiliter les légumes mal-aimés, manger local et de saison, cuisiner zéro déchet, produire moins pour produire mieux, connaître la provenance de ses aliments, soutenir des filières éthiques et durables.
La Ruche qui dit oui se présente comme l’une des réponses aux enjeux alimentaires actuels. En développant une plateforme web, elle a permis de rapprocher producteurs et consommateurs grâce à la création d’une multitude de circuits courts avec 1 500 ruches actives partout en France et dans plusieurs pays. Assez complémentaire avec d’autres types de circuits courts comme les AMAP, les Ruches s’adaptent bien aux besoins des citadins, et permettent aux producteurs d’avoir un débouché commercial en plus.

Dans la lignée de ses autres outils participatifs, La Ruche qui dit oui a ainsi créé un site internet dédié au mouvement #fourchettepower pour relayer toutes les initiatives des participants. Recettes, méthodes agricoles, astuces anti-gaspi ou suivi de l’actualité y sont ainsi publiés.
Des articles de fond peuvent aussi jouer le rôle de garde-fou, comme cet article de Slate qui rappelle que nous ne sommes pas tous égaux face à la malbouffe, notamment en fonction des revenus des individus, et que l’injonction du manger mieux ne doit pas creuser la fracture alimentaire. Cette révolution menée par les consommateurs doit ainsi permettre de créer une volonté politique forte pour démocratiser l’accès à une nourriture saine.
« Tous ensemble, en faisant les bons choix dans l’assiette, nous pouvons dessiner une autre société plus écologique, plus juste, plus responsable et joyeuse. Que le fourchettepower soit avec vous ! »