Dans un monde qui regorge de richesse et d’abondance nous arrivons dans une période ultime voire même désastreuse. Selon l’ONU, le monde connaît sa « pire crise humanitaire depuis la fin de la Seconde guerre mondiale ». Qui est concerné par la malnutrition ? Le Yémen, le Nigeria, la Somalie et le Soudan du Sud. Pas nos sociétés qui spéculent sur le prix des matières premières sur les marchés financiers et qui consomment sans aucune modération… N’y a-t-il pas un problème de cohérence ?
Le Yémen, le Nigeria, la Somalie et le Soudan du Sud sont particulièrement menacés par des phénomènes de malnutrition et de famine. Ils sont vingt millions, vingt millions de personnes qui risquent de connaître la famine et la malnutrition parmi les pays précédemment cités. Soit 55 000 personnes qui vont mourir là-bas chaque jour, sous nos yeux… C’est en tout cas le constat accablant qu’a fait vendredi 10 mars le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires des Nations Unies, Stephen O’Brien, devant le Conseil de sécurité de l’ONU.

Pour la Somalie le risque de famine est le résultat de la sécheresse, mais pour les trois autres pays, cette crise a été « causée par l’homme » puisqu’elle est due à des conflits armés. Selon Stephen O’Brien, qui s’est récemment rendu dans trois de ces pays, « le Yémen connaît déjà à lui seul la plus grande crise humanitaire du monde. […] Aujourd’hui, deux tiers de la population du pays, soit 18,8 millions de personnes, ont besoin d’aide. Plus de 7 millions d’entre eux ont faim, et ne savent pas où ils trouveront leur prochain repas. C’est 3 millions de plus qu’en janvier dernier. […] Tellement de vies dépendent de nous. Toute l’humanité est concernée ».
Pour faire face à cette situation alarmante, le rapporteur de l’ONU, Stephen O’Brien réclame 4,4 milliards de dollars (4,12 milliards d’euros) à la communauté internationale d’ici juillet prochain pour « éviter une catastrophe ». Selon l’Unicef, près de 1,4 million d’enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère sont en danger de mort dans ces pays. Aujourd’hui, le seul pays à être déclaré en « famine » est le Soudan du Sud. « 7,5 millions de personnes ont besoin d’aide au Soudan du Sud, c’est 1,4 million de plus que l’an dernier, alerte Stephen O’Brien. En tout, près de 3,4 millions de Sud-Soudanais sont aujourd’hui des réfugiés ou des déplacés. »
Une collecte sera organisée le 25 avril pour récolter les fonds nécessaires pour sauver ces pays au bord du chaos…

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