Le FMI l’a exposé dans une étude : les inégalités sociales sont un frein à la croissance et augmentent le risque de crises financières
Inégalités sociales et fossé entre riches et pauvres
L’écart entre pauvreté et richesse a atteint ces deux dernières années un niveau jamais atteint depuis 1980 et notamment dans les pays les plus développés selon l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques. Bien qu’en France, selon l’Insee l’écart entre les foyers les plus pauvres et les plus riches se réduise lentement, notamment grâce aux aides sociales, des inégalités persistent. En effet dans le monde les inégalités salariales en sont la principale raison quand on sait que 1 % des plus riches de la planète, soit 62 personnes, détiennent un patrimoine qui dépassait en 2016 celui des 99 % autres restants. Ces données ne sont pas nouvelles mais les causes de ce fossé peuvent surprendre.
Les paradis fiscaux, taxes des salaires, assouplissements des réglementations du marché du travail et déclin syndical, autant d’axes pointés du doigt par une étude réalisée par une groupe d’experts du FMI.
L’étude du FMI félicitée par l’organisation Oxfam
« Des règles plus souples d’embauche et de licenciement, des salaires minimums plus bas (…) et des syndicats moins puissants sont associées à de plus grandes inégalités », indique cette étude du Fond Monétaire International. Toujours selon cette étude, les progrès technologiques ont également joué un rôle en pénalisant notamment les agents terrains et ouvriers. La croissance économique serait ainsi plus faible quand les revenus des 20 % plus riches augmentent, alors qu’une hausse similaire des revenus des 20% plus pauvres augmenterait la croissance de près de 0,4 %.
Un autre point soulevé par le FMI serait l’influence croissante des riches tandis que les bas revenus stagneraient. Pour eux, cela aurait tendance à favoriser l’éclosion des crises financières. L’étude préconise la répartition des richesses en s’appuyant sur les taxes sur le patrimoine et la propriété immobilière, tout en renforçant la lutte face à l’évasion fiscale. Nicolas Mombrial directeur de l’organisation Oxfam a réagi en félicitant cette étude du FMI et en précisant que « Le FMI prouve que rendre les riches plus riches ne marche pas pour la croissance ».
Cette étude et ces préconisations vus comme des sonnettes d’alarme face aux gouvernements peuvent surprendre venant de cette institution internationale. Cependant, cela démontre à nouveau que l’économie nécessite des hauts revenus pour avancer, mais qu’il est primordial de réduire le manque de pouvoir d’achat afin d’augmenter le nombre global de consommateurs sans lesquels l’économie se voit affaiblie !
Source : L’expansion l’Express

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