Une dizaine de villes vient de reprendre l’éradication des chiens en vue de préparer la Coupe du monde de football qui sera accueillie cet été en Russie.
Des évènements souvent sources de scandales
On le sait, l’organisation de grands évènements internationaux entraine, pour le pays qui les accueillent, son lot de projets souvent contestés. Jeux Olympiques ou Coupe du monde de la FIFA, les pays hôtes mettent souvent en œuvre de nombreux travaux ayant un impact humain, financier et environnementale contestable.
Cette année, la Coupe du monde de football prendra place en Russie. Onze villes accueilleront cet évènement mondial et le « prestige » associé à cette compétition pousse parfois la FIFA à ne pas respecter les lois nationales. Par exemple, lors de la Coupe du monde au Brésil, l’organisation avait autorisé la vente d’une bière (la Budweiser) dans les enceintes sportives alors même que la règlementation du pays l’interdisait. De plus, la venue de ces évènements est souvent suivie de polémiques autour de la corruption mais également du non-respect des droits de l’homme, dans certains pays, notamment lors de travaux considérables.
Des milliers de chiens abattus
Outre les organisateurs, les pays eux-mêmes mettent en placent des projets scandaleux. En prévision de la Coupe, la Russie vient de lancer une « éradication des chiens errants ». L’objectif étant évidemment de donner une image propre et lisse du pays avant la venue des supporteurs, sportifs et de la presse internationale. Vladimir Burmatov, responsable du Comité de protection de l’environnement de la Chambre basse Russe, précise
« Nous avons reçu de nombreux appels de défenseurs des animaux et de citoyens concernés nous prévenant que des massacres et des euthanasies massives d’animaux errants ont lieu dans un grand nombre de municipalités qui accueilleront de la Coupe du monde. »
En Russie les chiens errants sont extrêmement répandus et font partis intégrante des villes. Rien qu’à Moscou on dénombre 35 000 chiens errants. Officiellement, les autorités précisent quant à elles, « craindre que les chiens représentent un danger pour les spectateurs et joueurs ». Mais la réalité d’image et de l’offre financière est toute autre. En 2017, à Volgograd, 12 millions de roubles, soit 170 000 euros, ont été alloués afin de régler le problème. L’appel d’offres avait alors été remporté par une fourrière. Cette fois, l’éradication nécessite « simplement » d’offrir des primes à des « chasseurs de chiens » pour chaque cadavre tué et rapporté. Les méthodes utilisées sont également fortement discutables. Des sarbacanes empoisonnées provocant une mort lente sont ainsi utilisées par ces « escadrons de la mort » comme les surnommes les défenseurs de la protection animale.
Les associations dénoncent les méthodes « barbares » utilisées, ainsi que « l’inutilité de la pratique ». Selon eux, le budget alloué pour être utilisé afin de recueillir les animaux. Une pétition a ainsi été lancée sur change.org afin de mettre fin au massacre. Celle-ci a déjà réuni plus de 88 500 signatures.

Pour commander notre nouveau Livre-Journal, cliquez sur l’image !