En Camargue un riziculteur a mis en place une alternative 100% naturelle et responsable pour remplacer les pesticides : des canards.
Une méthode originale et naturelle
Quelques semaines après les débats et la position de l’UE sur le glyphosate, les solutions non-chimiques contre les mauvaises herbes sont sous le feu des projecteurs. Celle-ci, vient d’Asie et est utilisée par Bernad Poujol pour éliminer les mauvaises herbes de sa rizière.
La technique est simple et naturelle, elle consiste à se servir des canards au sein des rizières afin que ceux-ci grignotent les indésirables. Ainsi, à l’arrivée du printemps chaque année, le producteur lâche 1200 canards au sein de sa rizière afin qu’ils entretiennent ses 30 hectares et ce, pendant 2 mois. Ils viennent ainsi débarrasser l’exploitation des mauvaises herbes mais aussi des insectes sans jamais toucher aux plants de riz.
Grignoter, patauger et remuer la terre favorise ainsi l’oxygénation de l’eau et la production du riz, tout en créant un environnement d’une biodiversité très riche.
Crédits : Des Racines et des Ailes
Aucun engrais, aucun pesticide
Au-delà de remplacer les pesticides, la vie des canards apporte de l’engrais naturel et une production avec des résultats impressionnants. Un rendement de 4 tonnes de riz par hectares pour être exacte.
Cette méthode 100% naturelle, qui vient du Japon et qui a été lancée dans les années 80 par Takoa Furuno, pionnier dans le domaine, n’a donc rien à envier aux pesticides chimiques même en termes de résultats ! A l’époque Mr Furuno avait lui-même obtenu des rendements supérieurs de 30% et avait également réduit ses coûts de production.
Interrogé dans un reportage « Des racines et des ailes », Bernard Poujol se dit « fier de produire du riz camarguais sans faire violence ni à l’environnement ni aux animaux » depuis maintenant 6 ans. Il souhaite que « ce lieu devienne pour les générations futures, un lieu de préservation ».
Observée également dans les vignes, cette méthode est une belle preuve que la technique, le rendement et le respect de la nature peuvent cohabiter.
Crédits photo : Jose Apollo Pacamalan
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