Il y a quelques jours, un rassemblement de l’extrême droite radicale américaine dégénérait à Charlottesville en Caroline du Nord. Cette « manifestation », qui regroupait différents mouvements de l’extrême droite identitaire américaine – dont des militants du Ku Klux Klan et des néo-nazis – a rapidement dégénéré après qu’une voiture a foncé sur la foule, faisant un mort et plusieurs dizaines de blessés.
Des extrémistes ultra-violents contre la démolition d’une statue d’un général confédéré
Saluts nazis, torches et armes lourdes étaient au rendez-vous lors de cette manifestation originairement organisée contre la destruction de la statue du général confédéré Robert Lee. D’abord commandant de l’armée de Virginie du Nord puis général chef des armées des Etats confédérés lors de la guerre de Sécession, Robert Lee est un véritable symbole pour les suprémacistes blancs et les nostalgiques de l’époque esclavagiste, qui se battent depuis de nombreuses années contre le retrait des monuments célébrant les généraux confédérés.
La manifestation qui avait déjà commencé à dégénérer pendant la nuit de vendredi à samedi est devenue pratiquement hors de contrôle pendant la journée de samedi. Après plusieurs affrontements entre les manifestants et les défenseurs des droits civiques rassemblés pour une contre-manifestation, une voiture a percuté un groupe de militants antifascistes, faisant un mort et plusieurs autres dizaines de blessés. Devant la violence des affrontements et la gravité de la situation, l’état d’urgence a été déclaré en Caroline du Nord et plusieurs personnes ont été interpellées.
Polémiques au cœur d’une Amérique divisée sur la question des suprémacistes blancs
Si la réaction du président Trump a été vivement critiquée par de nombreux hauts responsables politiques aux Etats-Unis, dont certains de ses plus proches conseillers, le gouverneur de Virginie n’a quant à lui pas mâché ses mots et a condamné très fermement les « suprémacistes blancs et les nazis » présents à Charlottesville en leur demandant de « rentrer chez eux. »
« Il n’y a pas de place pour vous aux Etats-Unis (…) je souhaite vous rappeler à tous que nous sommes une Nation d’immigrés (…) c’est cette mosaïque et ces métissages qui nous rendent spéciaux ».
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Terry McAuliff a ainsi clairement désigné les responsables des violences de Charlottesville et a pointé du doigt l’idéologie « remplie de haine » qui les anime. Un véritable contraste avec l’allocution de Donald Trump – survenue plus de deux jours après les faits – qui a simplement mis en cause « la violence et le sectarisme venant des différentes parties » refusant ainsi de condamner clairement l’idéologie portée par l’extrême droite américaine qui l’a soutenu tout au long de sa campagne.

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