C’est l’association finlandaise de défense des droits des animaux Oikeutta eläimille qui a lancé l’alerte : cinq fermes à fourrure installées dans leur pays et majoritairement destinées aux marques de luxe (notamment françaises) auraient recours à des pratiques ignobles de gavage sur des renards bleus. Cette pratique illégale relève de la torture la plus absolue…

Décidément l’industrie de la mode ne connaît aucune limite. Alors que les voix s’élèvent contre les pratiques atroces qui sont perpétuées dans les fermes à fourrure et que les législations évoluent, un groupe activiste finlandais a mis au jour une nouvelle pratique toujours plus immonde.

Les images, prises au printemps 2017, montrent des renards bleus à peine reconnaissables derrière les plis et replis de leur peau. Les yeux injectés de sang, tapis au fond de leurs cages étroites, les renards bleus semblent n’être « plus que l’ombre d’eux-mêmes », comme le souligne 30 millions d’amis.

L’association finlandaise détaille la méthode employée pour suffire à la gourmandise luxuriante du marché du luxe. Les renards seraient ainsi gavés de force, en peu de temps, de manière à ce que leur peau s’étire au maximum. Alors qu’à l’état naturel ces derniers pèsent en moyenne 3,5 kilos, ils arrivent dans certains cas jusqu’à 19 kilos, soit plus de 5 fois leur poids normal…

Toujours selon l’association, les éleveurs attendraient que les pauvres renards meurent du gavage, ou à défaut leur tordraient le cou ou les placeraient dans des chambres à gaz, pour pouvoir récupérer la précieuse peau sans l’abîmer.

Les cinq fermes qui ont été dénoncées par Oikeutta eläimille appartiendraient à la marque finlandaise « SagaFurs » qui précise bien sur son site que la « certification des fermes, la traçabilité des produits et le bien-être animal » sont garantis par l’entreprise. Au temps pour nous, nous croyions bêtement que le gavage à mort d’animaux innocents représentait une forme de maltraitance animale !

Or, il semblerait que plus de 80% des acheteurs de ces fourrures certifiées par « SagaFurs » soient des grands groupes ayant pour clients Louis Vuitton, Gucci ou encore Michael Kors. Il est urgent que les législations évoluent pour mettre ces grandes marques face à leurs responsabilités. Le massacre a suffisamment duré. L’industrie de la mode, qu’il s’agisse de la mode de luxe ou de la fast-fashion, coûte des vies animales mais aussi humaines.

Pour agir contre ces pratiques atroces : signez la pétition de 30 millions d’amis pour la fermeture des fermes à fourrure en Europe.

Crédits photos : Oikeutta eläimille

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