Une nouvelle fois, Rémi Gaillard use de sa notoriété pour porter la voix de ceux qui n’en n’ont pas : les animaux. Il s’engage contre la présence des animaux dans les cirques et sa vidéo fait le tour des réseaux sociaux en seulement quelques jours.
Rémi Gaillard, le poing levé du célèbre YouTubeur
Rémi Gaillard c’est plus de 6 millions d’abonnés, des milliards de vues, une notoriété mondiale et surtout un engagement sans failles pour la cause animale. Depuis quelques années, le jeune humoriste s’est illustré dans des actions coups de poings et des vidéos choc dénonçant la cause animale. Nommé « Personnalité de l’année 2016 » par l’association de défense des animaux, Peta, ses vidéos engagées contrastent avec ses vidéos classées parmi les plus drôles d’Internet. L’opération « Vire ta capuche », sa vidéo dénonçant les conditions des animaux dans les abattoirs, son enfermement volontaire en cage pendant 4 jours ont précédés cette nouvelle campagne contre la présence des animaux dans les cirques.
« Les animaux ne sont pas des clowns. N’allez plus dans les cirques avec animaux »
C’est une nouvelle fois que le roi du canular s’affiche, le ton grave sur un fond gris et arborant fièrement son tee-shirt Peta, afin d’introduire des vidéos choc et des images graves. Il narre l’histoire et les conditions contre-nature voire cruelles dans lesquelles se retrouvent de nombreux animaux afin de divertir petits et grands. Il prend l’exemple des éléphanteaux arrachés à leur mère dès leur naissance afin de les « casser » le plus rapidement, alors qu’à l’état naturel, les femelles éléphanteaux suivent leur mère tout le long de leur vie et contribuent à l’effort collectif du troupeau. L’utilisation du fameux « crochet » n’en n’est pas à sa première polémique mais n’est toujours réglementée. Tigres, lions, chevaux, chiens, singes, ours ; tous ont été contraints par la force, enfermés dans des cages afin de parcourir les routes et amuser un public ignare ou ignorant. Rémi Gaillard reprend également l’exemple des oursons enchaînés par le cou afin qu’ils apprennent à rester debout contre un mur et puissent plus tard marcher devant des touristes ébahis en Chine. SI ces jeunes oursons lâchent prises, ils se pendront eux-mêmes.
Histoire et réglementation
Le rapport de Franck Schrafstetter (président de l’association Code Animal), Derrière les paillettes, le stress, rédigé pour la Fondation Assistance aux animaux et le Comité de vigilance de l’action pour le bien-être animal a notamment retracé l’histoire des cirques et de leurs animaux. Autrefois uniquement composés d’hommes et de femmes, le cirque a pris un autre tournant lors de l’arrivée dans les ports européens « d’indigènes capturés dans les colonies », les ménageries commencent alors à se remplir dès 1830.
Vers 1880, la création de la cage centrale par les frères Hagenbeck signera le début de l’entrée en piste des fauves notamment. Depuis cette époque, les rapports et les vidéos dénonçant les conditions de vie des animaux ainsi que le développement de troubles psychologiques liés au stress ont modifiés la législation de certains pays tels que la Belgique, l’Autriche, la Grèce, la Grande-Bretagne, Chypre, La Croatie, le Portugal, la Suède etc (retrouvez les interdictions exactes ici). Certains ethnologues et zoologues reconnus tels que Mac Bride, Gen & Craig, J.V. ou Wemelsfeder s’accordent pour dire que les comportements anormaux des animaux de cirque sont « les manifestations d’un échec à s’adapter de façon appropriée, et peuvent donc acquérir valeur de critère pour l’adéquacité des environnements d’hébergement au long cours pour les animaux », « les marqueurs des états de mal être chronique » et « la preuve d’une souffrance chronique ». Ceux pour qui le mal être animal n’est pas suffisant peuvent également se pencher sur la mise en danger des personnes (dresseurs, spectateurs, civils…) soulignée dans cette liste non exhaustive d’accidents impliquant des animaux dits « de cirque » sur le site de l’association Code Animal. Si au niveau local, certaines communes françaises telles que Bagnolet ou Montreuil ont décidé de ne plus recevoir de cirques avec animaux via un arrêté, aucune mesure au niveau national n’a été prise.
La beauté d’un cirque sans animaux
Les cirques sans animaux ne sont pas une fatalité, au contraire, la beauté des numéros présentés par de nombreux cirques tels que le Cirque Plume ou le Cirque du Soleil témoigne de l’inutilité de la présence des animaux. L’exploitation animale pour le divertissement humain est d’un autre âge, des dizaines de pays ont pris des mesures restrictives depuis bien longtemps et une fois de plus, la France est en retard. Grâce à des personnalités influentes telles que Rémi Gaillard, au travail des associations pour la cause animale et à un boycott des cirques avec animaux, il est possible que ce genre d’images ne soit plus que du passé. Si certains cirques font au mieux pour héberger les animaux, les nourrissent de manière très correcte et n’utilisent pas de violence pour les dresser, il ne faut pas oublier que les animaux ne sont pas faits pour vivre enfermés, et sont encore moins destinés à nous divertir.

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