Le parc national africain de Zakouma, au Tchad, est l’un des plus grands parcs d’Afrique. On y trouve aujourd’hui des troupeaux de plus de 50 éléphants en liberté, pour le plus grand bonheur des visiteurs. Pour autant, cette situation était encore impensable il y a cinq ans… En effet, depuis plusieurs années, le braconnage a décimé la population des éléphants d’Afrique pour satisfaire la demande toujours croissante des marchés asiatiques.
Les époux Labuschagne contre le fléau du braconnage à Zakouma
L’association African Parks, spécialisée dans la remise en état des zones protégées en Afrique, a permis de repeupler le parc Zakouma. Depuis que les époux Labuschagne ont pris en charge la gestion du parc en 2011, le nombre d’éléphants a augmenté pour la première fois depuis plusieurs années. Le fléau du braconnage sévit sur le continent africain, et tout particulièrement au sein du parc Zakouma, via un réseau très structuré, allant du massacre des éléphants jusqu’à la transformation des matériaux bruts à Khartoum.

Malgré les réticences du gouvernement tchadien, les époux ont bénéficié d’une grande marge de manœuvre et ont pu mettre en place de véritables réformes. Grâce au nouvel équipement des gardes-forestier du parc (traceurs GPS, radios…) et la présence de personnel en continu au sein du parc (le massacre des éléphants avait lieu principalement pendant la saison des pluies), la protection des éléphants a été largement améliorée. La formation des gardes forestiers a également été renforcée grâce à Patrick Duborsq, un ancien policier français qui les a entraînés de manière intensive. Les résultats ont été immédiats : en 2011, « seuls » sept éléphants ont perdu la vie au parc Zakouma. Après avoir découvert l’emplacement des braconniers, les gardiens ont saisi plusieurs milliers de munitions ainsi que des documents officiels, laissant penser que le massacre des éléphants était orchestré à l’échelle étatique. La réplique des braconniers ne s’est pas faite attendre, et plusieurs gardes ont été tués lors des massacres de Heban. Ces tueries restent un véritable traumatisme pour la communauté du parc Zakouma.
« Le fléau du braconnage sévit sur le continent africain, et tout particulièrement au sein du parc Zakouma, via un réseau très structuré, allant du massacre des éléphants jusqu’à la transformation des matériaux bruts à Khartoum. »
Un nouveau souffle pour le parc Zakouma
Grâce à la multiplication des donations, les époux Labuschagne ont pu moderniser les infrastructures du parc, notamment par la construction de nouvelles bases et la constitution d’une nouvelle troupe de gardes forestiers d’élite : les mambas. Les massacres d’Heban ont représenté un véritable tournant dans la vie du parc et ont permis de lui donner un nouveau souffle. L’ouverture aux visiteurs est un enjeu majeur pour le parc : elle fait partie intégrante du processus de sauvegarde des animaux sauvages. Un camping a été ouvert pour accueillir les visiteurs et l’entrée du parc est gratuite pendant une partie de l’année.
Si l’année prochaine les époux Labuschagne quitteront le parc pour s’envoler vers la Tanzanie, la situation des éléphants s’annonce pérenne : le parc compte désormais plus de 500 éléphants et la création d’une réserve naturelle à Siniaka-Minia est en cours.

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