D’après des mesures de la qualité de l’air effectuées par l’association « France Nature environnement » en partenariat avec l’ONG « NABU », la qualité de l’air à Marseille serait très préoccupante. En effet, on trouve des quantités de particules fines vingt fois supérieures à la normale à proximité des paquebots de croisière, véritables « géants de la pollution ».
Les paquebots de croisières, ces « géants de la pollution »
L’association France Nature Environnement a enregistré des concentrations de particules fines vingt fois supérieures à la normale près des bateaux de croisière après que le « Harmony of the Seas » (nldr : le plus grand paquebot du monde) a fait escale au port de Marseille. Ces bateaux rejetteraient une pollution équivalente à celle générée par un million de voitures lorsqu’il est à l’arrêt. Les responsables ? Les carburants très polluants de ces bateaux de croisière qui possèdent une teneur en souffre 2500 fois supérieure au carburant des voitures. Selon un rapport de l’OCDE, le traffic maritime serait ainsi responsable de 5% à 10% des émissions de dioxyde de souffre.
En plus de leur impact environnemental, les pollutions émises par les paquebots représentent un véritable enjeu de santé publique : elles augmentent les risques cardiovasculaires et sont en partie responsables de l’hypertension artérielle et de la maladie de Parkinson. Le dioxyde de souffre augmente également les risques de maladies respiratoires.
La lutte contre la pollution de l’air délaissée par l’Etat français
La lutte contre la pollution de l’air est loin d’être une priorité des actions du gouvernement. La Commission européenne elle-même a engagé des poursuites de l’Etat français pour sanctionner la violation des règlementations sur les particules fines. L’association France Nature Environnement a dénoncé cette situation dans un communiqué de presse et lance l’alerte.
Aujourd’hui, les émissions de particules fines et autres polluants sont très peu réglementées en mer Méditerranée (contrairement à la Mer du Nord) et les carburants les plus nocifs pour la santé et l’environnement ne sont toujours pas interdits.

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