Classée espèce en danger, les pandas roux semblent faire l’objet d’un trafic en Asie. En effet, les douaniers situés entre le Chine et le Laos ont fait la découverte de plusieurs pandas lors d’un contrôle.
Nouvelle cible des braconniers
Lors d’un contrôle au Laos (zone frontalière entre la Chine et le Vietnam) opéré en janvier, les autorités ont fait une découverte plutôt inhabituelle. En effet, 6 pandas roux ont été retrouvés et sauvés des mains des braconniers. Seulement 3 d’entre eux ont survécu aux conditions de transfert et sont, depuis, pris en charge par l’ONG Free the Bears ainsi qu’un sanctuaire.
La découverte de ces pandas fait donc craindre aux défenseurs de cette espèce protégée, classée sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) depuis 1960, le développement d’un nouveau trafic. Les ONG tirent, en effet, la sonnette d’alarme quant à ce braconnage qui consiste à capturer, dans l’illégalité, des animaux sauvages dans l’optique qu’ils deviennent des animaux de compagnie.
« C’est une découverte très inhabituelle. Ils étaient fort probablement destinés à un zoo privé ou au commerce d’animaux exotiques » explique l’un des responsables de l’ONG Free the Bears, Rob Mabin.

En effet, selon l’enquête, les animaux avaient pour destination la Thaïlande ou ils devaient être revendus comme animaux de compagnie au marché noir. L’ONG Red Panda Network souligne de son côté la « nécessité de faire des efforts supplémentaires » pour freiner ce commerce illégal dans le pays.
De nombreux groupes de trafic « d’animaux menacés » sont présents en Asie, souvent menés par des revendeurs au Laos au Vietnam ainsi qu’en Chine. Bien que certains groupes internationaux aient été démantelés, le trafic d’animaux représente un marché noir estimé à 23 milliards de dollars chaque année (toutes espèces confondues).
En ce qui concerne le panda roux, ainsi que d’autres espèces de même taille, un rapport de l’UICN explique que ce nouvel intérêt serait lié aux « nombreuses images craquantes d’animaux » sur les réseaux sociaux, entrainant l’envie de posséder celui-ci un à n’importe quel prix. Un caprice donc, de vouloir posséder des animaux exotiques et sauvages dont la survie de l’espèce est en danger.
Cette espèce originaire du Népal, aurait subi une baisse de 50% ces dernières années notamment à cause de la déforestation et l’activité humaine.

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