Maison d’édition et média indépendants, sans actionnaire et sans pub, financés par la vente de nos livres

« One Planet Summit », comme un mauvais goût de réchauffé

Il avait été proposé par la France après l’annonce de Trump sur le retrait américain de l’accord de la COP21 2015. Le « One Planet Summit », qui a eu lieu mardi 12 décembre à Paris, était consacré à un enjeu majeur : orienter la finance mondiale vers la lutte contre le réchauffement climatique, et notamment soutenir les pays du […]

Il avait été proposé par la France après l’annonce de Trump sur le retrait américain de l’accord de la COP21 2015. Le « One Planet Summit », qui a eu lieu mardi 12 décembre à Paris, était consacré à un enjeu majeur : orienter la finance mondiale vers la lutte contre le réchauffement climatique, et notamment soutenir les pays du Sud. Malheureusement, les Etats participants se sont contentés de rappeler leurs engagements déjà pris. Seuls Axa et la Banque mondiale ont créé la nouveauté.

Un sommet attendu

Le « One Planet Summit » a été organisé deux ans jour pour après la signature de l’accord de Paris. Une façon pour la France d’asseoir sa position de gardienne de cet accord sur la scène internationale. Près de 4 000 invités étaient conviés à ce sommet afin de remobiliser la communauté internationale sur l’enjeu du réchauffement climatique. Le sommet était co-organisé avec la Banque mondiale et le secrétariat général des Nations unies (ONU).

En plus des habituelles allocutions de dirigeants et personnalités, le sommet était construit autour de quatre tables rondes orientées vers les problématiques financières : comment soutenir la transition énergétique des territoires, avancer vers l’économie bas carbone et l’adaptation au changement climatique, mobiliser les financements publics, et verdir la finance privée ? 

Des engagements de façade pour les Etats

Les deux seuls ayant pris de réels engagements sont le groupe AXA et la Banque Mondiale. L’assureur AXA a annoncé qu’il allait désinvestir 2,4 milliards d’euros de ses actifs des entreprises tirant plus de 30% de leur chiffre d’affaires dans le charbon, et également retirer 700 millions d’euros de ses actifs dans les hydrocarbures issus des sables bitumineux. La Banque mondiale, elle, a créé la surprise en promettant d’arrêter de financer le pétrole et le gaz après 2019. Elle indique tout de même vouloir continuer à financer des projets gaziers respectueux de l’Accord de Paris dans les pays très pauvres. La Banque mondiale s’est aussi engagée à calculer les émissions de gaz à effet de serre des projets qu’elle finance chaque année à partir de 2018.

Crédit : Amisdelaterre.org

Hormis ces deux annonces, parmi les 12 engagements internationaux annoncés à la fin du Sommet, aucun n’a vraiment convaincu les ONG qui n’avaient pas été invitées à participer aux échanges… Certaines mesures n’étaient d’ailleurs que la répétition d’engagements pris lors de la COP21 comme l’Alliance solaire internationale. Emmanuel Macron a promis la mobilisation de 1,5 milliard d’euros d’ici 2022 pour l’adaptation au changement climatique, ce qui correspond une augmentation de 300 millions par rapport à l’engagement pris lors de la COP21. Cependant, cette somme est loin de répondre aux demandes des ONG, dont Oxfam France, qui demandait 2,4 milliards d’euros par an d’ici 2022.

Bref, beaucoup d’engagements et de belles promesses d’acteurs qui ne sont pas légalement obligés de les respecter. Le doute nous assaille lorsque l’on connaît les douze projets méga polluants financés en partie par la France. Il reste du chemin à parcourir pour contenir le réchauffement climatique en-dessous de 2°C…

Crédits photo : Ludovic MARIN / AFP

image 11

Pour commander notre nouveau Livre-Journal, cliquez sur l’image !

Laurie Debove

Faire un don
"Le plus souvent, les gens renoncent à leur pouvoir car ils pensent qu'il n'en ont pas"

Votre soutien compte plus que tout

Découvrez Forêts, un livre puissant qui va vous émerveiller

Forêts est le seul livre en France qui propose un tour d’horizon aussi complet sur le monde végétal. Pour comprendre comment protéger le cycle de l’eau, notre livre «Forêts», écrit par Baptiste Morizot, Thierry Thevenin, Ernst Zurcher et bien d’autres grands noms, vous donne toutes les clés de compréhension pour comprendre et vous émerveiller sur la beauté de nos végétaux.

Pour comprendre et savoir comment protéger le cycle de l’eau, notre livre «Forêts» est fait pour vous.

Articles sur le même thème

Revenir au thème

Pour vous informer librement, faites partie de nos 80 000 abonnés.
Deux emails par semaine.

Conçu pour vous éveiller et vous donner les clés pour agir au quotidien.

Les informations recueillies sont confidentielles et conservées en toute sécurité. Désabonnez-vous rapidement.

^