L’avenir-autrement a pour maître mot le partage. La Relève et la Peste vous divulgue alors 3 modes de vie made in demain. Au programme ; une maison à énergies positives, l’aquaponie et les parcs à éoliennes.
« On ne peut pas éternellement continuer de pleurnicher sur la société qui va mal. Pour ceux qui ne connaissent pas la légende sur laquelle je me suis fondé, c’est une légende amérindienne qui dit qu’un jour il y a eu un grand incendie de forêt. Tous les animaux étaient là, découragés et puis il y a ce petit oiseau, le colibri avec son long bec qui s’activait, allant chercher quelques gouttes d’eau avec son bec pour les jeter sur le feu. Le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : « Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! » Et le colibri lui répondit » Je le sais, mais je fais ma part » A partir du moment ou je fais tout pour ne plus être dépendant, alors à ce moment là, je construis une société différente » Pierre Rabhi.
Certains français se sont affranchis des circuits traditionnels de grande distribution. Ces néo-consommateurs ne combattent cependant pas leur confort et vivent de manière tout à fait décente. Qui sont-ils ? Quels sont leur mode de vie et surtout comment font-ils ?
La maison à énergies positives de Christophe dans le nord de la France
Dans le Nord Christophe Laplace a décidé d’être autonome quant à l’eau, l’électricité et le chauffage. Il a construit sa maison de dix pièces, 200m2. Isolée à la paille, la maison est montée sur pilotis et toutes les fenêtres sont orientées plein-sud pour emmagasiner de la chaleur et recueillir le maximum de lumière. Dans son jardin, les 20 m2 de panneaux photovoltaïque lui permetent de couvrir 3 jours d’autonomie à l’aide de batteries situées sous la maison. Il stock alors l’énergie grâce à un onduleur qui transforme le courant continu en alternatif ainsi qu’un régulateur qui s’occupe de charger le tout correctement. Il a également conçu un frigo, en faisant rentrer de l’air froid l’hiver grâce à une ventilation basse et une évacuation haute mais ce n’est pas tout, d’autres projets sont prévus. Le premier concerne l’autosuffisance alimentaire, actuellement il cultive quand il fait bon et recouvre le sol de paille l’hiver afin d’éviter les gelées. Le second consiste en l’installation d’une roue à aube qui servira à transformer la force de l’eau en un mouvement circulaire grâce à une génératrice pour avoir du courant.
L’aquaponie de Grégory dans la région de Bordeaux
Grégory Biton a découvert l’aquaponie il y a 4 ans et a opté pour une serre dans son jardin. Pas besoin de se baisser, tout est à taille humaine. Grégory cultive alors des fruits et des légumes grâce à un système hors sol. D’un côté le bac de poisson – des truites nourries aux billes d’argile- de l’autre celui des plantes, entre les deux de l’eau circule en continu. Sous l’effet des bactéries, les nitrites contenus dans les déjections des poissons se transforment en nitrates nécessaires à la croissance et à la bonne santé des plantes. Filtrée par les racines, l’eau devenue propre retourne dans le bac des poissons. Ce schéma se perdure indéfiniment et ne requiert aucun engrais, pesticide ou autre substance chimique, il peut même se réaliser à toute petite échelle, en ville par-exemple.
Le premier parc à éolienne français de Michel à Beganne en Bretagne
Michel Leclercq et sa femme avaient l’ambition de monter une éolienne sur le toit de leur maison. Stopper par EDF car refusant de leur racheter l’électricité, ils n’ont pas baissé les bras et ont décidé de créer le premier parc éolien coopératif français pouvant fournir tout un village. Après s’être battu avec l’administratif pendant 12 ans, 4 éoliennes ont surgit à Beganne et fournissent aujourd’hui 8 000 foyers soit 18 000 personnes en électricité. Pour ce faire, il a fallu convaincre 1000 personnes d’investir dans le projet afin de réunir 2,7 millions et d’obtenir un prêt de 13 millions. Cette initiative a impulsé la création d’un nouveau parc à Sévérac-Guenrouët par l’entreprise Isaac Watt.
En Allemagne plus de 50 % de l’énergie renouvelable est financée par les citoyens. Ensemble, réussir l’inimaginable est possible.

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