Les aérosols sont de minuscules particules en suspension dans l’atmosphère. Fin août, la Nasa a publié cette photo incroyable montrant les aérosols présents dans l’air à cette période : ils représentent en réalité des incendies, typhons et tempêtes de sable.
« Si vous avez déjà vu de la fumée s’échappant d’un feu de forêt ou de la poussière soulevée par le vent, vous avez déjà observé des aérosols, indique l’agence spatiale américaine. Cette visualisation utilise des données satellitaires de Nasa Earth pour montrer la masse de particules qui dansent et tourbillonnent dans l’atmosphère. »
Qu’ils soient sous forme de particules solides ou de gouttelettes liquides, les aérosols peuvent aussi bien être présents dans l’air au-dessus des océans, que des déserts, des montagnes, des forêts, de la glace et de tous les écosystèmes. L’été a été frappé de phénomènes météorologiques violents et la photo révélée par la Nasa les montre à travers trois types d’aérosols différents :
- En rouge, le carbone noir produit par la fumée des incendies, les émissions des véhicules et des usines. Sur la carte, le rouge en Amérique du Nord est dû aux nombreux incendies qui ont frappé la Californie au mois d’août. En Afrique, les feux sont volontairement embrasés par l’homme pour défricher et fertiliser les terres arables.
- En bleu, des sels de mer formant des tourbillons géants qui représentent les typhons Soulik et Cimaron, près de la Corée et du Japon, et du cyclone Lane à Hawaï.
- En violet, la poussière et le sable entraînés par le vent, comme au-dessus du désert du Sahara.
Vus de si haut, ces aérosols forment une image hypnotique. Pourtant, sur Terre, l’ouragan Lane s’est transformé en tempête tropicale qui a provoqué de nombreuses inondations et glissements de terrain à Hawaï.
En Corée du Sud, le typhon Soulik a fait un disparu et deux blessés. Les incendies de Californie ont été d’une rare intensité et ont brûlé plus de 4 346 km2 de forêts et de sols. Pour certains experts comme le Pr Noah Diffenbaugh de l’Institut Woods pour l’Environnement, ces incendies dévastateurs risquent de revenir chaque année et de gagner en intensité sous l’effet du réchauffement climatique.
Jacques Chirac avait déclaré « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs », lors du Sommet de la Terre de Johannesburg en 2002. La Nasa est là pour nous remettre sous les yeux l’urgence de la situation.