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Le nombre de mammifères marins échoués ne cesse d’augmenter en France

En 2016, plus de 1600 cétacés et phoques échoués ont été recensés sur le littoral.  Une hausse considérable Au fil des années, jamais autant de mammifères marins ne s’étaient échoués (morts ou vifs) sur les côtes françaises. En effet, alors que 2016 faisait état d’un « record » avec 1613 cétacés et phoques recensés sur les littoraux […]

En 2016, plus de 1600 cétacés et phoques échoués ont été recensés sur le littoral. 

Une hausse considérable

Au fil des années, jamais autant de mammifères marins ne s’étaient échoués (morts ou vifs) sur les côtes françaises. En effet, alors que 2016 faisait état d’un « record » avec 1613 cétacés et phoques recensés sur les littoraux (soit 4,4 par jour), 2017 annonce des chiffres encore plus alarmants.

Depuis 1970, le Réseau National Echouages (RNE), composé d’une centaine d’organismes publics et privés et de 450 correspondants, a pour objectif l’évaluation sur le long terme de l’état de ces espèces et les pressions qui les menacent. Le RNE a présenté, lors de son séminaire annuel, les 11 et 12 novembre ces données « alarmantes » : « Il est malheureusement quasi certain que nous allons battre ce record en 2017, car nous avons enregistré un événement considérable en février-mars : huit cent dauphins communs se sont échoués sur les côtes entre Arcachon en Gironde et Les Sables-d’Olonne en Vendée », explique Vincent Ridoux, professeur de biologie à l’université de La Rochelle et directeur de l’Observatoire Pélagis, l’unité qui assure la coordination scientifique du RNE.

Les espèces les plus touchées parmi les treize espèces de cétacés, seraient les dauphins et marsouins communs qui représentent 78% des échouages en façades Atlantique et mer du Nord. Le dauphin bleu et blanc représente quant à lui 70% des échouages en Méditerranée. Toutes espèces confondues c’est la façade Atlantique qui est la plus exposée, avec 67%, notamment dû à sa grande abondance et sa diversité de mammifères marins.

Alors que les résultats de 2016 étaient déjà deux fois supérieurs à ceux de 2015 (1342 cétacés en 2016 contre 653 en 2015) et largement supérieurs à la moyenne des dix dernières années, on peut se demander pourquoi ces données ne cessent d’augmenter.

Les causes : l’évolution des techniques de pêche

La principale cause de ces incidents reste « les prises accidentelles de pêche », liées en particulier à deux techniques : les filets posés dans les fonds marins ou encore les chaluts avec des ouvertures très larges trainés derrière les bateaux.

« 70 % de la mortalité des dauphins communs dans le golfe de Gascogne est liée à la capture accidentelle due à la pêche. Les animaux dérivent ensuite jusqu’aux côtes, assure Jérôme Spitz, ingénieur de recherche à l’Observatoire Pélagis. Mais il y a aussi une partie de morts naturelles. »

Les échouages ne représentent d’ailleurs que 10% de la mortalité générale, certains coulant ou dérivant vers le large.

Autre cause supposée de cette nouvelle présence d’échouages : la nouvelle distribution des espèces. En effet, selon Jérome Spitz :

« La population de marsouins communs, qui était principalement localisée en mer du Nord dans les années 1990, s’est déplacée vers la Manche et le golfe de Gascogne depuis 2005, sans doute en raison d’un appauvrissement des ressources halieutiques et d’un développement des activités en mer plus au nord. Davantage de marsouins sur nos côtes impliquent donc davantage d’échouages, car les morts naturelles augmentent, de même que les animaux soumis à la pression de la pêche. »

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Maureen Gilmant

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