Ces derniers jours, un immense brouillard de pollution s’est installé sur la capitale indienne ainsi que sur l’ensemble du nord du continent indien. Les quantités de micro-particules présentes dans l’air sont passées d’un niveau « très mauvais » à une concentration considérée « impropre à la vie humaine » par l’OMS en à peine quelques heures. Une catastrophe qui pose une nouvelle fois la question de la régulation des activités industrielles et de leurs émissions en Inde et au Pakistan.
Les niveaux de particules fines explosent
De New-Delhi (Inde) à Lahore (Pakistan) les habitants étouffent sous le smog. L’air a en effet atteint des niveaux de toxicité records depuis plusieurs jours. Une exposition continue à ce brouillard présenterait le même niveau de toxicité que de fumer deux paquets de cigarettes par jour !
L’urgence sanitaire a été décrétée par les autorités indiennes et des mesures ont été prises pour limiter la contamination comme la fermeture des écoles et de certains lieux publics. Malgré ces précautions, les victimes de cette pollution ne se sont pas faites attendre : à l’hôpital Mayo, l’un des plus importants de Lahore au Pakistan le nombre de patients à quadruplé pour « des problèmes oculaires, des infestions respiratoires et de l’asthme » indique le docteur Irshad Hussain, sans compter les effets sur le long terme de ce type de pollution qui accentue les risques de cancers et de maladies cardiovasculaires.

Une prise de conscience rapide est nécessaire !
Après la COP23, cette catastrophe sanitaire nous rappelle que la progression vers une meilleure qualité de vie ne se fera pas sans passer par une remise en cause profonde de nos modes de consommation et de production. En effet, les émissions industrielles ont joué un rôle majeur de la formation de ce brouillard toxique. Cette situation n’est pourtant pas nouvelle : depuis quelques années, New Delhi bat sans cesse de nouveaux records de pollution et malgré les mesures mises en place par les autorités indiennes, la situation sanitaire s’aggrave.
Si la croissance économique et démographique de l’Inde est principalement mise en cause, c’est l’ensemble de notre système de consommation et de production à l’échelle mondiale qu’il faut repenser : les Etats doivent se donner les moyens de leurs ambitions climatiques sans tarder et sanctionner les entreprises les plus polluantes… et ce sans compromis sur la santé des citoyens !
Crédits photo : DOMINIQUE FAGET / AFP

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